dimanche 8 février 2009

La prédestination

1- Définition

La notion de destin est différemment perçue et définie par les théologiens. Pour les uns, le destin est limité aux événements résultant de causes indépendantes de la volonté humaine. Pour les autres, il s’étend à tous les événements y compris aux actes que l’homme accomplit selon sa propre volonté.
L’’Imam Ahmad ibn Hanbal en a donné une définition qui me semble pertinente : Le destin est, dit-il, « le pouvoir de Dieu, du fait qu’il procède de Sa puissance et sans doute de l’universalité de celle-ci ; il fait également partie du secret caché de Dieu que Lui Seul, Gloire à lui, le Très Haut connaît, écrit sur la table gardée, dans un Livre caché que nul hormis Dieu n’en a connaissance et nous ne pouvons connaître le destin que Dieu a décrété à Ses créatures qu’après sa survenance ou l’information authentique à son sujet. »
D’autres théologiens considèrent le destin comme un Attribut de Dieu « par lequel Il régit les choses selon Sa volonté et sa Science pour alors les faire exister au moment où Il l’a voulu ».
A priori, on peut dire que le destin est l’ensemble des phénomènes issus d’un système de causes et d’effets affectant l’homme et la nature et qui relèvent, avant qu’ils se produisent ou qu’ils se manifestent, de la seule connaissance de Dieu.
En effet, le Coran enseigne que le Savoir de Dieu embrasse toute chose et que tout ce qui se passe dans l’univers est écrit sur un Livre :
« Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah » s57 v22
« C’est Lui qui détient les clés du mystère que Lui seul connaît parfaitement. Il connaît ce qui est sur la terre et dans la mer. Nulle feuille ne tombe sans qu’Il le sache. Il n’y a pas un grain dans les ténèbres de la terre, ni rien de vert ou de desséché qui ne soit mentionné dans le Livre explicite » s6 v59
« Et Nous avons dénombré toute chose dans un Livre explicite » s36 v12
Il ressort de ces nobles versets que tout ce qui existe dans l’univers a déjà été déterminé depuis l’éternité par Allah, l’Omniscient selon un système de causes et d’effets. Par la suite, ce qui se passe dans le monde n’est que la matérialisation de la volonté divine par rapport à ce qui avait été prédéterminé.



Le destin n’est pas synonyme de fatalité
Une grossière confusion existe malheureusement entre la notion de destin et celle de fatalisme qui est en fait étrangère à l’islam et dont on accuse injustement celui-ci. Le terme fatalisme est un terme latin, formé sur la racine « fatum », qui désigne en latin le « destin ».
D’après l’encyclopédie française, le « fataliste » est celui qui croit à une nécessité fatale, c’est-à-dire exclusive de toute liberté et s’imposant irrémédiablement à l’homme. Alors que, bien avant l’islam, le fatalisme fut, par excellence, la doctrine stoïcienne : « Toutes choses ont lieu selon le destin ; ainsi parlent Chrysippe au traité du destin, Posidonius au deuxième livre du destin, Zénon et Boéthus au premier livre Du destin »
Ensuite, cette même doctrine s’est vue confirmée par la parole de Jésus Christ qui affirme : « Pas un passereau ne tombe à terre sans la volonté de mon père » Mt 10. 29
Les musulmans qui ont introduit le fatalisme dans l’Islam étaient sans doute influencés par ces doctrines et les philosophies Hindoues et persanes sur le fatalisme et le renoncement.
Les fatalistes disent si notre sort est fixé indépendamment de nos efforts et de notre activité, à quoi bon se donner de la peine. A l’instar de Cicéron qui a jugé inutile qu’un malade appelle un médecin pour le soigner étant donné que sa guérison ou sa non-guérison est déjà fixée par le destin. (Cicéron, Traité du destin, XIII)
Les Omayyades tuaient les musulmans et attribuaient leurs actes au commandement de Dieu. Leurs crimes trouvaient à l’époque des justifications dans les fatwas de savants ach’arites.
La doctrine fataliste a même servi d’alibi aux confréries soufis pour s’opposer à toute résistance au colonialisme qui était considéré comme un destin et qu’il serait inutile, voire un sacrilège de le combattre, car ce serait combattre la volonté de Dieu.
Ainsi, le fatalisme sert d’alibi à de nombreux méfaits, tels les actes immoraux qu’on attribue à la volonté de Dieu. L’homme, disent-ils, n’a aucun pouvoir propre, il est contraint par le destin et la volonté de Dieu et cette contrainte lui ôte toute responsabilité. « Si le destin est cause de mes actes, comment pourrais-je en être tenu pour responsable », prétend le fataliste. Ce n’est pas moi qui agis, dit-il, c’est Dieu. « Le coupable, ce n’est pas moi, mais Zeus et le destin, qui m’ont déterminé à agir ainsi »
Le Coran rapporte les propos des polythéistes qui se servent du même prétexte pour justifier leur idolâtrie et leurs péchés :
« Ceux qui ont associé diront : « Si Allah avait voulu, nous ne lui aurions pas donné des associés, nos ancêtres non plus et nous n’aurions rien déclaré interdit. » s6 v148
Un autre verset affirme :
« Et ils disent : « Si le Miséricordieux avait voulu, nous ne les aurions pas adorés ». Ils n’en ont aucune connaissance ; ils ne font que se livrer à des conjectures » s43 v20
D’autres encore tentent d’attribuer à Dieu la responsabilité de leurs turpitudes :
« Et Quand ceux-ci commettent une turpitude, ils disent : « C’est une coutume léguée par nos ancêtres et Dieu nous l’a ordonné. » Dis : « Allah ne commande point la turpitude. Dites-vous contre Allah ce que vous ne savez pas ? » s7 v 28
L’Islam est pourtant à l’opposé du fatalisme. A propos des soins, par exemple, le Prophète (PSL) a toujours recommandé aux musulmans de se soigner avec des médicaments.
Un homme dit à ce dernier : « J’ai vu les gens de Perse épouser leurs filles et leurs sœurs, quand on leur dit pourquoi faites-vous cela ? Ils disent : C’est le Décret et le Destin de Dieu, le prophète (PSL) lui répondit : « Il y aura dans ma communauté ceux qui diront la même parole, et ce sont les mages (majous) de cette communauté »
On a présenté un ivrogne au Calife Omar ibn al-Khattab qui ordonna de lui appliquer la peine : l’ivrogne dit : Par Allah, O Emir des croyants, c’est Dieu qui m’a prescrit cela ; le Calife dit : « appliquez-lui deux fois la peine, une fois pour avoir bu du vin, et une fois pour avoir forgé un mensonge contre Dieu »
Un homme demanda l’avis du Prophète s’il devait attacher sa chamelle ou s’en remettre à Dieu, le Prophète lui dit : « Attache-la et confie-toi à Dieu » Hadith rapporté par Tirmidhi





L’homme est-il contraint ou libre d’agir ?

Il ne peut y avoir de responsabilité sans liberté ; C’est absurde ; A partir du moment où l’homme doit rendre compte de ses actes, il doit jouir d’une totale liberté d’action. Le châtiment et la récompense n’auraient pas de sens si l’homme était contraint d’agir. Il ne sied pas à la justice divine de punir des hommes pour des actes qu’ils auraient accomplis malgré eux.
Le professeur Abû Al-Hassan An-Nadwï écrit in Rijâl al-Fikr wa ad-Da’wah (les hommes de pensée et de prédication) :
« La prédestination et le libre arbitre figurent parmi les questions les plus importantes et les plus difficiles qui ont occupé une grande part des livres de théologie. Les uns ont catégoriquement nié le libre arbitre et ont soutenu l’idée d’une prédestination pure. Ceux-ci ont été appelés, dans l’histoire des sectes et des doctrines, les fatalistes. A cette secte, Jalâl Ad-Dîn Ar-Rûmî répond de manière claire et raisonnée : « Si la prédestination était vraie, alors l’être humain n’aurait point reçu d’ordres et d’interdictions de la part de Dieu ; il n’aurait pas été tenu d’établir les lois et les jugements divins. A-t-on jamais entendu parler d’un homme qui commande à une pierre de faire ceci ou qui lui interdit de faire cela ? » » Puis il dit : « Tout le Coran n’est que commandements et prohibitions, promesses et menaces. Or nous n’avons jamais entendu un homme raisonnable commander au marbre de faire ceci ou interdire au fer de faire cela ».
En effet, le Coran regorge de versets relatifs à la réalité de la volonté humaine :
« Croira qui voudra et niera qui voudra » 18.29
« Pour celui d’entre vous qui veut suivre le chemin droit » 81.28
« Certains d’entre vous désirent le monde présent, certains d’entre vous désirent la vie future » 3.152
« Ceci est un Rappel ! Que celui qui le veut, prenne donc un chemin vers son Seigneur ! » s73 v19
« Si vous faites le bien, vous le faites à vous-mêmes ; et si vous faites le mal, vous le faites contre vous-mêmes » s17 v7
D’après ces versets, l’homme est libre de choisir la foi ou l’incroyance, la vie présente ou la vie future, la droiture ou l’égarement, la sincérité ou le mensonge, le bien ou le mal, Allah ne fait qu’entériner son choix et l’aider à le réaliser.
Dieu aide l’homme à concrétiser sa volonté et ses intentions qu’elles soient bonnes ou mauvaises. S’il veut faire le bien, Dieu lui facilite la tâche d’accomplir le bien et s’il veut faire le mal, Dieu ne l’empêche pas de le commettre. Car la vie est un champ d’épreuves où les actions humaines sont comptabilisées et récompensées.
Si les messages et les prophètes, les signes de l’existence de Dieu dans l’Univers et les créatures, ne suffisent pas à en convaincre l’homme, que reste-t-il encore à faire pour le convaincre ? Ceux qui persistent dans l’incroyance du fait de leur stupidité, de leur orgueil ou d’un mauvais usage de la raison, Dieu scelle leurs cœurs et leurs oreilles et met un voile sur leurs yeux de manière à les empêcher de voir, d’entendre et de saisir la vérité.
Puis, ces gens-là trouvent le moyen d’imputer à Dieu et au destin la responsabilité de leur incrédulité et de leur égarement. Comme si Dieu ne les avait créés que pour les contraindre à l’incroyance et les jeter en Enfer ! Alors qu’en réalité Dieu n’agrée nullement l’incroyance à Ses serviteurs, ni la turpitude, ni l’acte répréhensible ni la rébellion. Il est inconcevable que Dieu impose aux humains une pratique ou une attitude que lui-même déteste et interdit telles que l’incroyance, la perversité, la désobéissance, etc. Bien au contraire, Dieu exhorte les hommes à la foi, à la droiture, à la justice, à l’obéissance, à la bienfaisance. Le Coran dit :
« Si vous ne croyez pas, sachez qu’en vérité, Allah se suffit à lui-même et qu’Il n’a pas besoin de vous. Cependant, Il n’agrée pas l’incroyance de Ses serviteurs, mais votre reconnaissance Lui est agréable. Nul pécheur ne portera les péchés d’autrui. Votre retour se fera ensuite vers votre Seigneur. Il vous fera alors connaître ce que vous faisiez. Il connaît parfaitement le contenu des cœurs » s39 v7
« Oui, Dieu ordonne l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. Il interdit la turpitude, l’acte répréhensible et la rébellion. Il vous exhorte. Peut-être réfléchirez-vous » s16 v90
« Mais Allah vous a fait aimer la foi et l’a embellie dans vos cœurs et vous a fait détester l’incrédulité, la perversité et la désobéissance » s49 v7
Bien que ce dernier verset concerne les croyants, force est d’admettre que la porte de la foi est ouverte à tout le monde et que tout homme en quête de vérité, Dieu le met sur la voie de la vérité et lui fait aimer la foi à l’instar des croyants visés par ledit verset. C’est dire que la portée de celui-ci n’est pas limitée aux croyants. Elle s’étend à tous les humains, il suffit simplement de vouloir.

Comment concilier destin et libre arbitre ?

L’homme doit œuvrer pour sa réussite ici-bas et dans l’au-delà sans se préoccuper du destin. Celui-ci étant un phénomène très complexe que seul Dieu connaît.
Le prophète (psl) a déconseillé les musulmans de polémiquer sur ce sujet qui a causé, leur dit-il, la perte de ceux avant vous. Hadith rapporté par Tirmidhi et Ibn Mâja
Les pieux prédécesseurs nous ont légué cette maxime :
« Oeuvre pour ta vie présente comme si tu vivais éternellement et oeuvre pour ta vie future comme si tu allais mourir demain »
Le destin est un ensemble de phénomènes dont la nature, le mécanisme, les conditions d’apparition ou de survenance ne sont connues que de Dieu seul. Le destin, c’est l’existence même, c’est le futur par rapport à l’homme et c’est l’actualité par rapport à Dieu !
La Science et la Volonté de Dieu précédant toute chose. La question de conciliation du destin avec la liberté humaine trouve sa réponse dans le fait que Dieu a une parfaite connaissance des événements qui affectent les individus et les sociétés de toute espèce dans leurs moindres détails. Cette connaissance antérieure des événements ou si l’on veut cette prescience ne constitue point un obstacle à l’exercice du libre arbitre ; elle n’empêche nullement les hommes d’agir selon leur volonté. Car toutes les activités humaines, les événements et les conséquences qui en résultent qu’on appelle destin ne sont que la manifestation d’une partie de ce système de causalité fonctionnant dans la sphère de la Volonté et de la Prescience divine.
C’est bien là le sens des versets ci-après :
« Nul malheur n’atteint la terre ni vos personnes qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l’ayons créé ; et cela est certes facile à Allah » s57 v22
« Vous ne saurez vouloir que si Allah veut, Lui, le Seigneur des mondes » s81 v29 ; s76 v30
Par ailleurs, les déterministes s’appuient sur ces versets et les versets suivants pour dire que l’homme n’est pas libre dans ses actes :
« Allah vous a créés vous et vos actions » s37 v6
« Celui que Dieu veut guider, Il lui ouvre la poitrine à l’islam. Et quiconque Il veut égarer, Il rend sa poitrine étroite et gênée, comme s’il s’efforçait de monter au ciel. Ainsi Allah inflige Sa punition à ceux qui ne croient pas » s6 v125
« Mais Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut » s35 v8 ; s14 v4 ; s16 v93
Il est bien connu que l’école ash’arite, réputée pour ses thèses déterministes, a exagéré l’emprise du destin sur l’homme ôtant à celui-ci tout pouvoir et toute liberté d’action, affirmant que l’homme n’a ni capacité ni choix, il est dirigé comme un robot, n’ayant nullement le choix de ses actes. Elle s’appuie sur le sens littéral de certains versets du Coran, considérant toute action comme l’effet direct et immédiat de la volonté divine.
A cette école, s’oppose l’école mou’tazilite qui semble avoir exagéré, quant à elle, le pouvoir et le choix de l’homme à telle enseigne qu’elle a dénié à Dieu toute intervention ou choix dans les actions humaines, prétendant que l’homme est totalement libre et qu’il est le créateur de ses actes lesquels ne sont connus de Dieu qu’après leur réalisation.
Les mou’tazilites invoquent à l’appui de leurs thèses la justice divine. Ils soutiennent que la responsabilité des hommes implique qu’ils soient les créateurs de leurs actes sinon Dieu serait injuste car il a créé en eux la désobéissance, le péché et Il les a châtiés pour cela. Ils tirent argument des versets coraniques suivants :
« Malheur à ceux qui écrivent le livre de leurs mains, et qui disent ensuite, pour en retirer un vil profit : « Ceci vient de Dieu ! » Malheur à eux ! à cause de ce que leurs mains ont écrit. Malheur à eux ! à cause de ce qu’ils ont fait » s2 v79
« Il en est ainsi, parce que Dieu ne change pas un bienfait dont Il a gratifié un peuple avant que ce peuple change ce qui est en lui » s8 v53
« Son âme l’incita à tuer son frère ; il le tua donc et se trouva alors au nombre des perdants » s5 v30
« Tout homme est tenu pour responsable de ce qu’il a accompli » s52 v21
« Tout homme, ce jour-là, sera rétribué pour ce qu’il aura accompli » s40 v17 ; s45 v22
« Allah ne change point la situation d’un peuple tant que celui-ci ne change pas ce qui est en lui » s13 v11
« Celui qui se présentera avec une bonne action recevra en récompense dix fois autant ; et celui qui se présentera avec une mauvaise action ne sera rétribué que par son équivalent. Personne ne sera lésé » s6 v160
« Qu’est-ce qui vous a précipités dans Saqar ? » Ils diront « Nous n’étions pas au nombre de ceux qui prient ; nous ne nourrissions pas le pauvre ; nous discutions vainement avec les amateurs des disputes ; Nous traitions de mensonge le Jour du Jugement jusqu’au moment où la certitude s’est imposée à nous » s74 v42-47
Les mou’tazilites disent que Dieu guide celui qui veut être guidé et abandonne à l’égarement celui qui s’égare. Le verbe vouloir figurant dans les versets concernant la guidance et l’égarement (al-hidaya wa addalal), pour les mou’tazilites ce verbe se rapporte à l’homme et non pas à Dieu.
Comme c’est le cas du verset suivant, selon lequel Dieu guide celui qui se repent :
« Dis : « En vérité, Allah égare qui Il veut ; et Il guide vers Lui celui qui se repent » s13 v27
Ils citent l’exemple des enfants d’Israël qui furent la cause de leur propre déviation et malédiction :
« Puis quand ils dévièrent, Allah fit dévier leurs cœurs » 61.5
« Et puis, à cause de leur violation de l’engagement, Nous les avons maudits et endurci leurs cœurs : ils détournent les paroles de leur sens et oublient une partie de ce qui leur a été rappelé » s5 v13
Tout cela prouve, affirment les mou’tazilites, que l’homme seul forge et crée ses actions.
L’école de Ahl Assunna wal Jamaa a emprunté une voie médiane basée à la fois sur la révélation et sur la raison. Elle suggère que tout ce que les hommes font se situe dans le cadre de la Volonté et de la Prescience divine. Notre libre arbitre, disent-ils, s’exerce dans les limites de l’Ordre établi par Dieu et en parfaite harmonie avec la Volonté de Dieu qui prime celle de l’homme.
Cheikh al-Islam Ibn Taimiyya définit ainsi qu’il suit la doctrine de Ahl Assunna Wal Jamaa sur le destin, à savoir que « Dieu est le Créateur, le Seigneur et le Souverain de toute chose et cela englobe toutes les espèces existant par elles-mêmes ou par leurs attributs y compris les actions humaines et autres. Ce qu’Il veut, Gloire à Lui, est, et ce qu’Il ne veut pas n’est pas. Rien ne se trouve dans l’existence sans Sa volonté et Son pouvoir, rien ne Lui est impossible, Il est Omnipotent et Il est Capable de faire tout ce qu’Il veut. Il connaît, Gloire à Lui, ce qui était, ce qui sera, ce qui ne sera pas et comment ce serait si c’était et cela englobe toutes les actions humaines et autres. Allah a prédéterminé le destin de Ses créatures avant qu’Il les crée : Il a déterminé leurs termes, leurs richesses et leurs actions et a écrit tout cela et a écrit leur devenir heureux et malheureux, ils ( Ahl Assunna wal Jamaa) croient qu’Il a créé toute chose et qu’Il est Capable de tout faire et que tout existe selon Sa volonté, que Sa science précède toute chose, qu’Il a prédéterminé et écrit toute chose avant sa création... »
D’après ladite école, les actions créées par Dieu dans l’univers se divisent en deux parties :
La première partie concerne les faits relevant des lois de la nature où l’homme n’a pas le choix comme la pluie, le vent, la germination, ces choses relèvent de la seule volonté et des seuls attributs de Dieu.
La deuxième partie est composée des actions dépendant de la seule volonté humaine car Dieu a laissé aux hommes le choix en cela.
L’homme a la capacité de repousser des destins liés à son libre choix et qui entraînent châtiment et récompense : ainsi la prière, le jeune, on peut les accomplir comme on peut ne pas les accomplir, l’obéissance aux parents ; l’homme peut s’abstenir de forniquer et de voler, il peut faire le bien. Ainsi, il peut repousser un destin avec un autre, exemple la faim, il mange pour l’assouvir, la maladie il se soigne, l’incroyance, il peut la repousser par la foi ; l’ignorance par l’instruction et la recherche du savoir, sur ce point l’homme a le pouvoir d’agir ou de s’abstenir.
Dieu a montré que l’homme est la cause de son propre égarement. L’homme ne connaît pas son destin, il ne sait pas ce que Dieu avait écrit à son sujet en bien ou en mal jusqu’à ce que son destin se concrétise. Comment se fait-il qu’il emprunte le chemin de l’égarement puis il proteste que Dieu lui ait voulu cela ?
Dieu a déterminé à l’avance la richesse de chacun, mas il n’empêche que l’homme doit faire des efforts pour acquérir cette richesse, ce n’est pas en croisant les bras qu’il obtienne cette richesse. Pas plus qu’il ne l’obtienne en perpétrant des forfaits.
On ne peut se prévaloir du destin pour commettre des péchés, comme les associateurs qui disent : ‘‘Si Dieu avait voulu nous ne Lui aurions pas donné des associés’’.
Il en est ainsi parce que l’homme n’a pas connaissance de la Science de Dieu et il n’a jamais appris que tel ou tel acte lui a été destiné ? Le Destin relève du mystère que seul Dieu connaît. On ne peut dire que Dieu a écrit que je vole, alors je vais exécuter son destin. La personne qui parle ainsi, a-t-elle pris connaissance des Tables gardées et lu ce qu’elles contiennent ? La réponse est naturellement NON.
D’aucuns estiment que les versets du Coran relatifs au destin et au libre arbitre se contredisent. Ils citent comme exemple les versets suivants :
« Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis » s42 v30 et « rien ne nous atteindra en dehors de ce qu’Allah a prescrit pour nous » s9 v51
En effet, il n’y a pas de contradictions entre ces versets : Allah nous a montré que ce qui nous a atteints est de notre faute, à cause de nos actes et Il nous a montré que ce qui arrive est conforme à Son Décret et à Sa Prédestination. Sa prescience et sa prédétermination des faits a précédé toute chose, mais Allah Gloire à Lui, a lié et conditionné tout ce qui nous arrive comme malheur à des causes propres à nous, même si ces événements sont déjà écrits et prédéterminés. A partir du moment où nous avons la volonté, le choix de nos actes, la liberté d’agir, tout ce qui nous arrive c’est la conséquence de nos actions, bonnes ou mauvaises. Dieu a dit : « Quel que soit le malheur qui vous atteint, il est la conséquence de ce que vous avez fait. Mais Dieu efface un grand nombre de vos péchés » s42 v30
Il n’y a pas de contradiction entre le destin et l’action, le destin est une question de prescience, de connaissance préexistante, et les actions comme la fornication, le vol, le meurtre, les injustices à l’égard de la création et des créatures, sont les nôtres et nous en sommes comptables car nous en avons le libre choix et le plein pouvoir. Dieu en a la preuve décisive. Le fait que nos actions et les conséquences qui en découlent soient connues d’avance par Dieu ne saurait justifier nos fautes ni nous servir d’excuses ou de prétexte à notre désobéissance.
Nous sommes responsables de nos actions, de nos fautes et de nos défaillances, à moins que Dieu veuille nous les pardonner.
Nous devons certes croire à la prédestination, mais cette croyance ne doit pas nous conduire à la paresse, à la résignation et à l’incurie. Il nous appartient d’agir en conformité avec les prescriptions d’Allah et de Son messager et donc ignorer ce qui nous a été prédestiné. N’ayant aucune connaissance du futur, nous devons agir selon nos possibilités et nos moyens et oublier la notion de destin qui devient de plus en plus nuisible et qui a acquis une connotation totalement opposée à l’Islam.

Rapport entre la volonté humaine et la Volonté divine

La volonté de l’homme se situe dans la sphère de la volonté de Dieu. Allah a doté l’homme d’une volonté qui s’exerce dans les limites de ses capacités intellectuelles. Elle est incapable d’aller au-delà de ces limites. Et à l’intérieur de ces limites, la volonté de Dieu existe avant que naisse la volonté de l’homme. D’où l’expression ‘‘ vous ne voulez que si Dieu veut’’ qui semble moins exprimer une décision arbitraire de la part de Dieu que le caractère essentiellement primordial de Sa volonté. Elle signifie seulement que la volonté de Dieu préexiste à la volonté de l’homme physiquement et intellectuellement limitée.
A la question de savoir comment fonctionnent cette volonté et ce choix par rapport à la volonté de Dieu qui les précèdent ? La réponse est dans les versets coraniques ci-après :
« Pour celui d’entre vous qui veut suivre le chemin droit. Mais vous ne pouvez vouloir que si Allah veut, Lui, le Seigneur de l’Univers » s81 v28, 29
« Quiconque veut, qu’il se le rappelle. Mais ils ne se rappelleront que si Allah veut » s74 v 55, 56
« Quiconque désire la vie immédiate, Nous nous hâtons de donner ce que Nous voulons à qui Nous voulons » s17 v18
« Quiconque désire le labour de la vie future, Nous augmenterons son labour. Et quiconque désire le labour de la vie présente, Nous lui en accorderons quelques jouissances mais il n’aura aucune part dans la vie future » s42 v20
Il ressort de ces versets que tout dépend au final de la volonté de Dieu. L’homme est libre de choisir et de vouloir mais ce choix et cette volonté ne se réalisent que selon la Volonté de Dieu. C’est Lui qui gère l’Univers, la Vie et les affaires de Ses créatures. Tout ce qui émane de Ses créatures et tout ce qui leur arrive participe d’un destin et d’une Volonté prédéterminés par Dieu. Les actions, les âges, la vie et la mort, la nourriture, les guerres, les changements et les chutes de régimes et de gouvernants, ne sont que l’accomplissement de la Volonté de Dieu
« Dis : O Dieu ! Maître de l’Autorité absolue : Tu donnes l’autorité à qui tu veux et tu enlèves l’autorité à qui tu veux. Tu donnes la puissance à qui Tu veux et Tu humilies qui tu veux. Le bonheur est dans Ta main et Tu es Omnipotent » s3 v26
Ainsi, il apparaît clairement que la Volonté de Dieu, Gloire à Lui, ne peut être outrepassée par les créatures. « Quand Il veut une chose, Son commandement consiste à dire : « Sois », et c’est » s36 v82
Nul doute que l’homme est doté d’une volonté propre, mais une volonté subordonnée et consécutive à la Volonté divine.
A l’instar de toutes les autres facultés humaines, la volonté de l’homme se caractérise par sa relativité. Elle a été créée par Allah, elle reste ainsi dépendante, dans l’absolu, de la volonté divine. C’est exactement ce qu’Allah affirme dans le Coran « Vous ne saurez vouloir que si Allah veut ». Il en résulte que les actions humaines, quelle que soit leur nature, ne peuvent en aucun cas s’accomplir en dehors de la volonté divine et donc de la prédestination.
Par conséquent, on peut en conclure que l’Univers et tout ce qu’il contient n’existe que par la Volonté, l’Omniscience et la Puissance divines.

Le réveil

Le réveil : Une lumière divine qui éclaire le cœur
En conséquence elle réveille en nous des idées
Nous permet d’avoir une guidance qui nous mène vers la volonté
Ce réveil doit démarrer avec un repenti sincère et un bilan personnel.

Sentiment de remord, de tourmente, bouleversement du cœur née de cette lumière et de cet éveil.
(déclic, déclencheur, accompagner d’une lumière divine)
La première des causes de ce réveil:
Comprendre que tous le bien vient d’Allah
Ce réveil conditionne notre détermination et notre marche.
Les Bonnes Idées :
BI : études, plans, méthodes, moyens et tous ce qui est nécessaire à atteindre le but.

BUT : L’Unicité, désengagement, et engagement

Lumière divine :
Lumière qu’Allah installe dans le cœur afin de voir la vérité.
Comme s’il voit le paradis et l’enfer, le visible et l’invisible.
3 catégories de LD:
Attribut et Nom Divins
Obligations et Interdictions
Paradis et Enfer
L’Engagement :
Si mon réveil est réel, ma volonté sincère, mon but claire, je me remet entre les mains d’ALLAH ensuite j'avance…

dimanche 25 janvier 2009

Le dernier Jour

Les signes de la Fin du Monde...
Proposé par Mouhammad Patel le Lundi, 27 Août 2001


Dans le vocabulaire islamique, le terme "Quiyâmah" se réfère à la Fin du Monde, qui aura lieu au moment où l'Ange Isrâfil (alayhis salâm), obéissant à l'ordre d'Allah, soufflera dans la Trompe ("Soûr"). Cela produira un son terrible, qui fera trembler la Création entière. C'est au sujet de ce Jour que le Qour'aane dit:
"Ô hommes ! Craignez votre Seigneur. Le séisme [qui précédera] l'Heure est une chose terrible . Le jour où vous le verrez, toute nourrice oubliera ce qu'elle allaitait, et toute femelle enceinte avortera de ce qu'elle portait. Et tu verras les gens ivres, alors qu'ils ne le sont pas. Mais le châtiment d'Allah est dur."
(Sourate 22 / Versets 1-2)

Ce son ne cessera de s'amplifier jusqu'à ce que tous les êtres vivants, visibles (comme les hommes, les animaux…) ou invisibles (anges, djinns…), soient exterminés; à la suite de quoi, les montagnes seront détruites; la terre, les autres planètes et les étoiles seront annihilées. L'ensemble des galaxies et l'Univers entier cesseront alors d'exister. Seul Allah, le Majestueux et Tout Puissant subsistera dans toute Sa Grandeur. Les passages suivants du Qour'aane décrivent de façon terrifiante ce moment:
"Tout ce qui est sur elle [la terre] doit disparaître, [Seule] subsistera La Face [Wajh] de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse."
(Sourate 55 / Versets 26-27)
"Quand la terre sera secouée violemment, et les montagnes seront réduites en miettes, et qu'elles deviendront poussière éparpillée"
(Sourate 56 / Versets 4-6)
"Le fracas ! Qu'est-ce que le fracas ? Et qui te dira ce qu'est le fracas ? C'est le jour où les gens seront comme des papillons éparpillés, et les montagnes comme de la laine cardée…"
(Sourate 101 / Versets 1-5)
"Le jour où Nous plierons le ciel comme on plie le rouleau des livres."
(Sourate 21 / Verset 104)
"Puis, quand d'un seul souffle, on soufflera dans la Trompe, et que la terre et les montagnes seront soulevées puis tassées d'un seul coup; Ce jour-là alors, l'Événement se produira, et le ciel se fendra et sera fragile, ce jour-là."
(Sourate 69 / Versets 13-16)
Après quoi, Allah créera à nouveau la terre et les cieux, puis ressuscitera les être vivants pour le Jugement Dernier ("Al Hisâb"). C'est toujours le Qour'aane qui nous rappelle ceci en ces termes:
"…au jour où la terre sera remplacée par une autre, de même que les cieux et où (les hommes) comparaîtront devant Allah, l'Unique, Le Dominateur Suprême."
(Sourate 14 / Verset 48)
"Tout comme Nous avons commencé la première création, ainsi Nous la répéterons; c'est une promesse qui Nous incombe et Nous l'accomplirons !"
(Sourate 21 / Verset 104)
"Il interroge : "A quand, le Jour de la Résurrection ? " Lorsque la vue sera éblouie, et que la lune s'éclipsera, et que le soleil et la lune serons réunis, l'homme, ce jour-là, dira : "Où fuir ? " Non ! Point de refuge ! Vers ton Seigneur sera, ce jour-là, le retour. L'homme sera informé ce jour-là de ce qu'il aura avancé et de ce qu'il aura remis à plus tard."
(Sourate 75 / Versets 6-13)
Tous les Prophètes (alayhimous salâm) d'Allah sans exception ont annoncé à leur peuple respectif la Fin du Monde, le "Quiyâmah". Cependant, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a enseigné à sa communauté que l'Heure était maintenant relativement proche. Il affirmait: "J'ai été envoyé, alors que le moment qui me sépare de l'Heure est comparable à ces deux doigts." (Boukhâri, Mouslim) En disant cela, il joignait son index et son majeur. La comparaison portait sur la petite différence de longueur entre les deux doigts. Allah annonçait déjà au moment de la venue du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) :
"L'Heure approche et la lune s'est fendue."
(allusion est faite dans ce verset au miracle qu'avait réalisé le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) en fendant la lune sur un signe du doigt.)
(Sourate 54 / Verset 1)
Il est à noter qu'aucune Créature ne connaît avec exactitude le moment exact de la Fin du Monde. Ni le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), ni même Djibraïl (alayhis salâm) ne possédaient cette information. En effet, lorsque l'ange Djibrail (alayhis salâm) vint rencontrer le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) à la fin de sa vie sous apparence humaine afin de lui poser certaines questions (comme cela est relaté dans le "Hadith Djibraïl" rapporté par Boukhâri et Mouslim, entre autres), il lui questionna au sujet de l'Heure. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) répondit: "Celui qui a été questionné n'en sait pas plus à ce sujet que celui qui l'a interrogé." Par ailleurs, le Qour'aane proclame clairement que le moment exacte du Jour Dernier fait partie des Mystères dont Allah est le Seul à connaître.
"La connaissance de l'Heure est auprès d'Allah"
(Sourate 31 / Verset 34)
Un chose est sûre, la Fin du Monde arrivera brusquement, comme en témoigne le Qour'aane:
Ils t'interrogent sur l'Heure : "Quand arrivera-t-elle ? " Dis : "Seul mon Seigneur en a connaissance. Lui seul la manifesta en son temps. Lourde elle sera dans les cieux et (sur) la terre et elle ne viendra à vous que soudainement."
(Sourate 7 / Verset 187)
" Et l'ordre [concernant] l'Heure ne sera que comme un clin d'œil ou plus bref encore ! "
(Sourate 16 / Verset 77)
Cependant, les Prophètes (alayhimous salâm) ont tous donné à leur communauté un certain nombre de signes qui précèderont l'Heure et qui annonceront sa venue, et ce, afin que les gens s'y préparent, qu'ils ne se laissent pas sombrer dans l'oubli et l'insouciance, emportés par les passions éphémères de la vie présente. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) étant le sceau des Prophètes, il est donc tout à fait logique qu'il ait donné le plus de détails à sa "Oummah" à ce sujet, comme en témoigne ce Hadith:
Ainsi, il arrivait que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) s'adressait aux Compagnons (radhia allâhou anhoum) publiquement et leur parlait des Signes de la Fin du Monde. D'autres fois, il s'adressait à l'un d'entre eux individuellement et lui faisait part de certains événements à venir, comme cela était souvent le cas avec Houdhayfa (radhia allâhou anhou). Les musulmans ont alors transmis et protégé l'ensemble de ces Hadiths à travers les siècles.
Il faut aussi savoir que, si dans le Qour'aane, généralement, Allah ne fait allusion qu'aux Signes très proches de la Fin des Temps, dans les Hadiths, par contre, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) a aussi bien cité ceux qui sont proches que ceux qui sont assez éloignés. Un travail de classification a été fait en l'an 1040 de l'Hégire par Allâmah Mouhammad Barzandji r.a.. Dans son ouvrage "Al Ichâ'ah li Achrâtis Sâ'ah", il a réparti ces Signes en trois groupes:

1. "Alâmâte Ba'ïdah": Signes éloignés.


2. "Alâmâte Moutawassitah" ou "Alâmâte Soughrâ" : Signes intermédiaires ou Signes Mineurs.


3. "Alâmâte Qarîbah" ou "Alâmâte Koubrâh" : Signes proches ou Signes Majeurs.

Avant de passer en revue un certain nombre d'entre eux mentionnés dans les Hadiths, je tiens à faire deux petites remarques:

• Dans les Traditions, le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) n'a pas donné de détails quand à l'ordre suivant lequel ces Signes apparaîtront, ni le laps de temps exact qui les séparera. Les savants musulmans ont essayé, à partir de certains indices, de reconstituer une certaine chronologie de ces évènements.


• Quand on prend connaissance des prédictions qui ont été faites par le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) et des détails qui ont été donnés sur la condition du monde à venir, il y a de cela plus de 14 siècles, on ne peut rester insensible: L'Histoire nous a montré, nous le montre et nous montrera encore (Incha Allah) que les propos du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) étaient tout à fait véridiques. Les ennemis de l'Islam pourront toujours essayer de jeter le discrédit sur sa personne par tous les moyens possibles, ils ne pourront jamais changer la réalité exprimée par le Qour'aane:

"et il (Mouhammad) ne prononce rien sous l'effet de la passion; ce n'est rien d'autre qu'une révélation inspirée."
(Sourate 53 / Versets 3-4)

En lisant ces Hadiths, notre foi ne peut que s'amplifier. Ce qui donne envie de la proclamer haut et fort à l'attention de la Création entière:
"Je témoigne qu'il n'y a point d'autre Dieu à part Allah et je témoigne que Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) est l'Envoyé d'Allah."

Les Signes éloignés.
Il s'agit des évènements qui se sont produit depuis longtemps déjà. Comme le laps de temps qui les sépare de la Fin des Temps est assez long, c'est pourquoi ils ont été qualifiés de "Signes éloignés". On compte parmi eux:

• La venue du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).


• La fente de la lune par un signe du doigt du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).


• Le départ de ce monde du Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam).


• La bataille de "Siffîn" qui a eu lieu au mois de Safar de l'an 37 de l'Hégire entre l'armée de Ali (radhia allâhou anhou) et celle de Mouâwiyyah (radhia allâhou anhou). D'après les commentateurs de Hadith comme Ibné Hadjr r.a. et Allâmah Qoustoulâni r.a., un Hadith du Sahih Boukhâri en fait allusion. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait: "L'Heure ne viendra pas tant que deux groupes importants ne se soient pas livrés bataille. Il y aura entre eux une guerre terrible; cependant ils se réclameront d'une même cause." (Boukhâri)


• L'invasion des Tatares avec la prise de Bagdâd au cours du 7ème siècle de l'Hégire. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) l'avait prédit, plus de 600 années auparavant, avec des détails édifiants: "L'Heure n'aura pas lieu tant que vous n'aurez pas combattu les Turcs aux petits yeux, rougeauds, au nez petit et fin. Leur visage ressemblera à un bouclier martelé. L'Heure ne viendra pas tant que vous n'aurez pas livré combat à des gens dont les sandales seront fait de poils." (Boukhâri. D'autres versions sont cités par Mouslim, Ahmad, Tirmidhi…


• Le terrible incendie qui débuta de la région du Hidjâz quelques temps avant les invasions Tatares, toujours au cours du 7ème siècle de l'Hégire. "L'Heure ne viendra pas tant que n'apparaîtra pas un feu de la terre du Hidjâz qui illuminera le cou des chameaux de Basrâ." (Mouslim et Boukhâri) disait le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam). Les historiens musulmans affirment qu'un tel incendie a réellement eu lieu dans les conditions que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) avait évoqué en l'an 654 de l'Hégire. D'éminents savants tels que l'Imâm Nawawi r.a., Allâmah Qourtoubi r.a., Abou Châma Mouqaddissi r.a., Allâmah Qoustoulâni r.a. étaient présents à cette époque et ils le décrivent tous dans certains de leurs ouvrages.


Les Signes intermédiaires.
Il s'agit des évènements qui ont déjà commencé à se produire, mais qui ne sont pas pour autant terminés. Beaucoup d'entre eux se réalisent encore actuellement et continueront à voir le jour jusqu'à ce que surviennent les Signes Majeurs. En voici quelques uns:

• Il sera de plus en plus difficile de pratiquer sa religion. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit en ce sens que, viendra un temps où la condition de celui qui voudra rester ferme sur sa religion sera comparable à celle d'un homme qui tient une braise dans la paume de sa main. (Tirmidhi)

"Quand le croyant au sein de sa tribu sera plus méprisé qu'une brebis chétive." (Tabrâni)

• Les gens n'occuperont plus la place qui leur revient et des changements importants auront lieu dans le monde. On rapporte que le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam), répondant à une question de Djibraïl (alayhis salâm) au sujet des Signes de l'Heure, dit: "Quand tu verras la servante engendrer sa maîtresse (possible allusion à la désobéissance des enfants envers leurs parents), et les va-nu-pieds, les gueux, les miséreux et les bergers rivaliser dans la construction de maisons de plus en plus hautes." (Boukhâri et Mouslim).

Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) dit encore: "Parmi les signes de l'Heure:… on accusera l'honnête de trahison et on fera confiance aux traîtres." (Ahamd, Bazzâr, Tabrâni).
Autres Hadiths à ce sujet:
"Parmi les Signes annonciateurs de l'Heure: les mauvaises personnes seront honorées, les bonnes rabaissées, les actes et pratiques se feront rares tandis que l'on parlera beaucoup…" (Hâkim)
"Quand le commandement sera confié à ceux qui n'en sont pas dignes…" (Boukhâri)
"L'Heure ne viendra pas avant que la terre des arabes ne soit couverte de ruisseaux…" (Ahmad, Mouslim, Hâkim)
"Quand les déserts seront construits et les villes détruites…" (Tabrâni)


• L'impudeur et le vice se répandront, avec notamment la généralisation de l'homosexualité et du lesbianisme. Le Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) disait à ce sujet:

"La Fin du Monde n'aura pas lieu tant que les gens ne s'accoupleront pas en public dans la rue comme le font les ânes." (Ibné Hibbân, Bazzâr)
"Parmi les Signes de l'Heure: l'apparition de la grossièreté et de l'indécence…" (Tabrâni)
"Quand les hommes se satisferont des hommes et les femmes des femmes." (Tabrâni)
"(quand)…prolifèreront les enfants adultérins." (Tabrâni)
"… les femmes seront dévêtues tout en étant habillées…"(Ahmad et Hâkim)
"Parmi les signes de l'Heure: … (la généralisation) de l'adultère" (Boukhâri)

• Les liens familiaux seront rompus.

"Quand les liens de sang seront rompus…" (Moussannaf Ibné Abi Chayba)
"… (quand) l'homme obéira à sa femme et se montrera irrespectueux à l'égard de sa mère, quand il favorisera son ami et éloignera son père…" (Tirmidhi)

• Le commerce se généralisera, mais les marchés connaîtront dans leur ensemble la récession.

"Avant la venue de l'Heure, il y aura (..) l'extension du commerce (possible allusion au phénomène de mondialisation commercial)…" (Ahmad)
"… (quand) la femme épaulera son époux dans son commerce, et le marché connaîtra la récession." (Ibné Mardawayh).

• Les savants seront corrompus.

"A la Fin des Temps, il y aura des dévots ignorants et des connaisseurs pervers." (Abou Nou'aym)
"Quand vos savants apprendront en vue de gagner Dinârs et Dihrams…" (Daylami)

• Les saisons seront trompeuses.

"Viendront pour les gens des saisons trompeuses…" (Ahmad, Ibné Mâdja et Hâkim) D'après certains commentateurs, ce Hadith fait allusion à l'augmentation des pluies avec la diminution des récoltes. Il est aussi possible que ce Hadith faisse allusion aux anomalies climatiques qui se multiplieront.

• Les morts subites et les assassinats augmenteront considérablement.

"L'Heure n'aura pas lieu tant que n'augmentera pas le "Hardj." Quand on demanda au Prophète Mouhammad (sallallâhou alayhi wa sallam) le sens du "Hardj", il expliqua "Le meurtre, le meurtre…" (Mouslim)
"Par Celui qui tient ma vie entre Ses Mains, ce monde ne disparaîtra pas avant que ne vienne pas une époque pour les gens où l'assassin ne saura pas pourquoi il a tué et la victime ne connaîtra pas non plus pourquoi elle a été tuée. " (Mouslim)
Pour ce qui est des morts subites, un Hadith de Tabrâni fait allusion à leur augmentation à la Fin des Temps.

• On considèrera les choses interdites comme licites:

"Viendra au sein de ma Communauté des gens qui considèreront l'adultère, le (port de la) soie (pour les hommes), le vin et les instruments de musique comme licites." (Boukhâri)

• Le temps se contractera.

"L'Heure n'aura pas lieu tant que le temps ne se sera pas contracté, au point que l'année passera comme un mois, le mois comme une semaine, la semaine comme un jour, le jour comme une heure; et l'heure s'écoulera aussi vite qu'un tison enflammé." (Tirmidhi)

Voici donc quelques Signes intermédiaires mentionnés dans les Hadiths.

Les Signes proches ou majeurs.
Il s'agit là des évènements importants qui se succèderont juste avant la Fin du Monde. Bien que de nos jours, leur réalisation puisse paraître comme relevant du domaine du surnaturel, il n'en reste pas moins que chaque musulman doit avoir la conviction qu'ils se passeront réellement, comme nous l'ont annoncé Allah et Son Messager (sallallâhou alayhi wa sallam). Ces Signes, qui sont plus ou moins connus, constitueront un message clair à l'attention de l'Humanité annonçant le Début de la Fin.

• Grandes batailles entre les musulmans et leurs ennemis.


• Apparition de Al Mahdi.


• Prise de Constantinople.


• Apparition de Daddjâl.


• Retour de Issa (alayhis salâm).


• Mort de Daddjâl.


• Invasion des Gog et Magog ("Yâdjoûdj - Mâdjoûdj") suivi de leur extermination.


• Règne de Issa (alayhis salâm) puis son départ de ce monde.


• Apparition d'une fumée particulière qui feront souffrir énormément les mécréants.


• Lever du soleil à l'Ouest.


• Venue du "Dâbbah minal Ardh" (la Bête de la Terre) , qui parlera aux hommes.


• Apparition d'un Feu venant du Yémen.


• Mort de tous les musulmans.


• Fin du Monde sur les plus vils des hommes.


































Disparition de la science par la mort des savants
D'après `Abd-Allâh ibn `Amr ibn Al-`As (qu'Allah soit satisfait des deux), J'ai entendu l'Envoyé d'Allah (pbAsl) dire: "Allah ne fait pas disparaître la science en l'arrachant directement aux hommes, mais il la fera disparaître en recueillant les âmes des savants, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun. Alors les hommes prendront pour dirigeants des personnes ignorantes qui quand on les consultera, donneront des opinions sans sebaser sur aucune science, aussi s'égareront-ils et égareront-ils les autres". (Transmis par Al-Bukhârî et Muslim)
Morale du hadith:
* Les savants procurent aux gens la sécurité dans ce monde et sont des sources de mérite de bien.
* Allah, l'Exalté fait la bonne annonce aux savants qu'Il les comblera de bienfaits et de mérite tout en leur promettant de ne pas leur arracher Ses dons.
* Incitation à la recherche de la science pour que le nombre des savants augmente et que les gens en profitent et deviennent de plus en plus lucides pour ce qui est du domaine de la religion.
* Celui qui prétend le savoir et donne les gens des avis religieux sans fondement, nuira à soi-même en forgeant des mensonges sur Allah, le Très-Haut. Il nuira, en outre, aux gens en les égarant de la bonne voie.
* Avertissement de s'adresser aux ignorants pour savoir et mise en garde contre l'émission des avis religieux sans fondement.
* Le manque de l'instruction dans le domaine religieux est l'un des signes avant-coureurs de la Résurrection.


Ravage de Médine avant l'avènement de l'Heure
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), J'ai entendu l'Envoyé d'Allah (pbAsl) dire: "Les hommes déserteront Médine qui serait mieux qu'auparavant, mais personne n'y vivra sinon des fauves et des oiseaux. Les derniers à être ressuscités, seront deux pâtres de Muzayna qui, se dirigeant à Médine, pousseront leurs moutons en criant trop fort, mais la trouveront déserte, et lorsqu'ils arriveront au défilé d'Al-Wadâ', ils tomberont morts, face contre terre". (Transmis par Al-Bukhârî et Muslim)
Morale du hadith:
* Indication d'un fait futur inconcevable aujourd'hui. Cela fait partie du savoir prophétique de dévoiler quelques mystères liés au temps; entre autres, l'émigration des gens -par empressement à réaliser leurs intérêts mondains- de Médine vers une autre ville, en dépit de la prééminence de Médine, la meilleure des villes de l'époque; et ce, peu avant l'Heure Suprême de la Résurrection.
* Cependant, Al-Qâdî `Iyâd dit: "C'est déjà fait. (...) Par le transfert du siège du califat vers la Syrie puis, vers l'Iraq, Médine -la première capitale de l'Etat islamique- fut abandonnée, alors parfaitement propice à toute finalité religieuse ou mondaine. Religieuse, parce qu'elle abritait tant de théologiens et d'hommes de religion. Mondaine, parce qu'elle était en pleine prospérité: ses constructions, ses plantes, sa situation économique, le tout témoignait de la plus grande plénitude. La prévision de cette exode hors de Médine est un miracle prophétique.".



Abondance des richesses et rareté des hommes vers la fin des temps
D'après 'Abû Mûsâ Al-'Ach`arî (qu'Allah soit satisfait de lui), le Prophète (pbAsl) a dit: "Un temps arrivera où l'homme s'en ira avec une aumône en or, et ne trouvera personne qui veuille l'accepter. On verra aussi un seul homme suivi de quarante femmes qui lui demanderont protection à cause de la pénurie des hommes et de l'abondance des femmes". (Transmis par Muslim)
Morale du hadith:
* Information apportée par le Prophète sur des phénomènes à venir: L'argent pullulera tellement que l'on ne saura à qui offrir l'aumône.
* Les hommes seront minoritaires par rapport aux femmes, en raison des guerres ou d'une hausse dans la natalité des filles


Le combat restera engagé contre les juifs jusqu'à l'avènement de l'Heure
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: L'Heure Suprême n'arrivera pas avant que les musulmans n'aient combattu les juifs, à tel point que quand le juif s'abritera derrière un arbre ou une pierre, ceux-ci le dénonceront, en disant: "Ô musulman! Voilà un juif derrière moi, viens le tuer, sauf l'arbre d'Al-Gharqad (sorte d'arbre à épines) qui est un des arbres des juifs". (Transmis par Al-Bukhârî et Muslim)
Morale du hadith:
* Confirmation du combat entre Musulmans et Juifs et de la victoire des musulmans. Mais quand? Allah Seul le sait. C'est un des mystères révélés par le Prophète et auxquels l'on doit croire.
* Expression orale des arbres et pierres pour annoncer quelques Juifs se réfugiant derrière eux. Un fait miraculeux de l'Omnipotent.


Les innovations sont les pires des affaires
D'après Jâbir (qu'Allah soit satisfait de lui), Au cours de ses sermons, l'Envoyé d'Allah (pbAsl) avaient les yeux rougis, la voix élevée et la colère intense tel un héraut qui avertit une armée de l'ennemi qui les surprend matin ou soir. Il ajouta: "J'ai été envoyé, l'Heure et moi comme ceux-ci", en joignant l'index et le médius, et poursuivit: "La meilleure parole est le Coran. La meilleure direction est celle de Muhammad (pbAsl). Les pires pratiques religieuses sont les innovations. Toute innovation tient lieu d'égarement. (.) Je suis plus proche du croyant qu'il ne l'est de lui-même. Les biens que vous laissez, à votre mort, passeront à vos successeurs. Les dettes, les familles et les orphelins seront à ma charge". (Transmis par Muslim)
Morale du hadith:
* La meilleure préoccupation est le Coran et la Sunna.
* Nécessité de lutter contre les innovations non fondées sur la religion.
* L'obligation d'entretenir les orphelins et les vieillards incombe au Bayt al-mâl ou le Trésor Public. Les imams sont tenus de se charger d'eux à la place du Prophète (pbAsl).
* Légitimité de l'héritage.


Deux catégories d'hôtes de l'Enfer
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: "Il y a deux catégories de gens de l'Enfer que je n'ai pas encore vues: des hommes qui tiennent à la main des fouets tels les queues des vaches en train de frapper les gens, et des femmes en déshabillé, en marche balancée, séductrices, et dont la tête surmontée de grand turban ressemble aux bosses inclinées des chameaux. Ces femmes ne rentreront jamais au Paradis ni ne sentiront son parfum qui se fera sentir à une telle et telle distance de marche". (Transmis par Muslim)
Morale du hadith:
* Prohibition de battre les gens ou de leur faire arbitrairement du mal.
* Infidélité et perversité de quiconque se charge -partant d'accusations non fondées- de l'application des sentences criminelles édictées par Allah, se permettant pour autant flagellation et persécution des autres, par les moyens les plus divers. Ainsi, ceux qui le font seraint-ils voués à l'abjection ici-bas et au séjour éternel dans le feu de l'Enfer, le Jour de la Résurrection.
* Mise en garde des femmes contre la coquetterie ainsi que contre les manières licencieuses ou impudiques, incompatibles avec la retenue de la femme musulmane, mais surtout avec le foulard prescrit par Allah pour couronner la femme, la protéger et lui sauvegarder l'honneur et la dignité humaine.
* Exhortation à la femme musulmane de respecter les prescriptions divines et de se passer des attitudes encourant la colère d'Allah ou basculant dans l'Enfer éternel au Jour de la Résurrection.
* Menace à la Communauté, qui plonge déjà dans les vices prévus par le Prophète (pbAsl) (femmes d'allures indécentes, hommes efféminés) de tomber -tout comme les autres nations- dans l'abîme de la dissolution des mœurs et la multiplication des orphelinats; abîme qui ne cesse de sévir sur tous les aspects de la vie en général. Les torts, agressions, meurtres, violation des droits d'autrui ou accaparement de ses biens en sont les manifestations funestes.

samedi 13 décembre 2008

Les anges

Croyance aux anges que le salut soit sur eux
Les anges existent, le musulman y croit. Ce sont des créatures nobles, que Allah a honorées et formées de lumière. L'homme, par contre, est formé d'argile et les génies d'un feu clair. Les anges préférés d'Allah sont: Gabriel, Michel et Raphaël.
Allah a réparti entre les anges des rôles et des tâches divers: certains sont chargés de la protection des créatures, d'autres doivent en registrer leurs actes, d'autres encore doivent s'occuper du Paradis et de ses délices, ou de l'Enfer et ses supplices, alors que certains ont pour tâche la glorification d'Allah sans relâche.
La croyance aux anges est un don divin. Mais elle peut également être acquise par la logique et la Tradition.


Les preuves de la Tradition
1- Allah nous a commandés de croire aux anges. Il a dit:
- "Quiconque ne croit pas en Allah, en Ses anges, en Ses Livres, en Ses messagers et au Jour dernier, s'égare, loin dans l'égarement". (An-Nisâ', 136)
- "Quiconque est ennemi d'Allah, de Ses anges, de Ses messagers, de Gabriel et de Michaël... (Allah sera son ennemi) car Allah est l'ennemi des infidèles". (Al-Baqara, 98)
- "Jamais le Messie ne trouve indigne d'être un serviteur d'Allah, ni les Anges rapprochés (de Lui)". (An-Nisâ', 172)
- "tandis que huit (Anges), ce jour-là, porteront au-dessus d'eux le Trône de ton Seigneur". (Al-Hâqqa, 17)
- "Nous n'avons assigné comme gardiens du feu que des Anges". (Al-Muddaththir, 31)
- "De chaque porte, les Anges entreront auprès d'eux: * "Paix sur vous, pour ce que vous avez enduré!". (Ar-Ra`d, 23)
- "Lorsque Ton Seigneur confia aux Anges: "Je vais établir sur la terre un vicaire "Khalîfa". Ils dirent: "Vas-Tu y désigner un qui y mettra le désordre et répandra le sang, quand nous sommes là à Te sanctifier et à Te glorifier?" - Il dit: "En vérité, Je sais ce que vous ne savez pas!". (Al-Baqara, 30)

2- Le Prophète a également parlé de ces anges. Il disait dans ses prières nocturnes:
- Ô Allah! Allah de Gabriel, de Michel et de Raphaël.
Créateur des cieux et de la terre.
Qui connaît les mystères latents et le monde apparent, C'est Toi qui tranches les différends qui opposent Tes créatures.
Montre-moi par Ta grâce, la vérité dans ce qui les oppose.
Toi seul, es capable de montrer le droit chemin à qui Tu veux.
(Transmis par Muslim)
- Le Ciel menace de craquer sous le poids des anges, car il n'y a pas un espace de quatre doigts, sans que l'un d'eux ne l'occupe prosterné.
- La Maison Peuplée reçoit chaque jour 70 mille anges qui la quittent ensuite, sans jamais y revenir.
- Chaque vendredi, les anges se postent devant toutes les portes des mosquées. Ils enregistrent les fidèles au fur et à mesure qu'ils entrent. Une fois que l'imam de la mosquée monte dans sa chaire, ils plient leurs registres et viennent écouter le sermon de l'imam.
- L'ange, dit le Prophète, se présente, quelquefois à moi sous la forme d'un homme. Il me parle et j'entends ce qu'il dit.
(Transmis par Al-Bukhârî)
- Les anges se relaient, parmi vous, jour et nuit.
(Transmis par Al-Bukhârî)
- Allah a créé les anges de lumière et les génies de feu. Il a créé Adam comme Il vous l'a indiqué.
(Transmis par Muslim)
3- Le jour de la bataille de Badr, nombreux sont les compagnons du Prophète (pbAsl), qui ont vu les anges. Plus d'une fois, ils ont vu ensemble l'archange Gabriel, le porte-message de confiance, que Allah lui accorde le salut. Il se présentait à eux, parfois, en la personne de Dihya Al-Kalbî.
Le plus célèbre hadith qui s'y rapporte, est celui qu'a cité `Umar, que Allah lui accorde de Sa Grâce.
Le Prophète (pbAsl), dit-il, demanda à ses compagnons: "Avez-vous reconnu celui qui m'interrogeait?". - "Allah et Son Prophète le savent mieux que nous", répondirent-ils. - "C'est Gabriel, dit le Prophète (pbAsl), il est venu vous enseigner votre religion".
4- Des milliers de fidèles, disciples des Prophètes de tous les temps et de tous les lieux, avaient cru en l'existence des anges, ont fait foi à ce que les messagers avaient annoncé.


Les preuves logiques
1- La raison n'exclut pas l'existence des anges, ni la trouve impossible. Seulement, elle n'accepte pas d'antonymie. Elle ne peut pas admettre en même temps, l'existence et l'inexistence d'une chose telle que la présence des ténèbres et de la lumière au même moment. La croyance aux anges n'est pas sujette à de telles considérations.
2- S'il est logique d'admettre que l'existence de traces prouve celle de celui qui les a faites, l'on peut croire en l'existence des anges, car, eux aussi, ont laissé des traces, et ces traces sont nombreuses.
Voici quelques-unes de ces preuves:
Etant donné que les anges sont les intermédiaires que Allah envoie portant la révélation aux Prophètes, leur existence devient l'objet d'un fait évident et incontestable.
- Quand les créatures meurent. Leurs âmes sont recueillies par l'ange de la mort et ses aides. Allah le mentionne comme suit:
- Dis: "L'Ange de la mort qui est chargé de vous, vous fera mourir". (As-Sajda, 11)
- Durant toute sa vie, l'homme est protégé du mal des esprits et de Satan, parmi lesquels il vit sans les voir, alors qu'eux le voient et sont capables de le tourmenter, sans qu'il puisse se venger ou s'en échapper. Cela ne prouve-t-il pas qu'il y a des anges protecteurs qui l'entourent et le défendent? Voici la parole d'Allah:
- "Il (l'homme) a par devant lui et derrière lui des Anges qui se relaient et qui veillent sur lui par ordre d'Allah". (Ar-Ra`d, 11)
Ne pas voir une chose, par faiblesse de vue, ou par manque de dispositifs suffisants, ne prouve pas son inexistence. Plusieurs êtres du monde matériel, hier invisibles à l'œil nu, sont aujourd'hui visibles grâce au microscope.


Ce de quoi Allah a façonné les créatures

Ce de quoi Allah a façonné les créatures
D'après `A'icha (qu'Allah soit satisfait d'elle), l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: "Les anges sont créés de la lumière, les djinns de la flamme d'un feu sans fumée, et Adam de la façon qu'on vous l'a décrite". (Transmis par Muslim)
Morale du hadith:
* Distinction entre Anges, Djinns et hommes quant à leur première création. Allah, l'Exalté, a le plein pouvoir de créer ce qu'Il veut, à partir de ce qu'Il veut. N'est-ce pas que la grandeur, la suprématie et l'omnipotence Lui appartiennent? On est donc tenu d'ajouter foi à tout ce qu'Il dit.
Mérite de la science, savants qui sont les successeurs des prophètes
D'après 'Abû Ad-Dardâ' (qu'Allah soit satisfait de lui), J'ai entendu l'Envoyé d'Allah (pbAsl) dire: "Quiconque part à la recherche de la science, Allah lui facilitera une voie au Paradis. Les anges abaissent leurs ailes à celui qui cherche à apprendre en signe d'approbation. Les habitants des cieux et de la terre, même les baleines dans l'eau, implorent le pardon (d'Allah) en faveur du savant. La supériorité du savant sur le dévot est comparable à la supériorité de la lune sur les autres astres. Les savants sont les successeurs des Prophètes: les Prophètes n'ont laissé, comme héritage, ni dinar ni dirham, mais ils ont légué la science, celui qui en bénéficie, aura la meilleure part". (Transmis par 'Abû Dâwwûd et At-Tirmidhî)
Morale du hadith:
* Exhortation à rendre hommage aux savants, à adopter une attitude modeste à leur égard, à invoquer Allah et à implorer Son pardon en leur faveur, tout en étant satisfaits de leurs œuvres.
* Mérite de la science qui illumine la vie des gens et les guide sur le chemin du bien et de la vérité.
* La science est la plus grande et la plus noble des fortunes. Quiconque acquiert cette fortune se doit de la respecter et de l'honorer.
* La perfection de la science tient de sa mise en application et de l'imitation du Prophète (pbAsl) dans son caractère et sa discipline.
* Dénigrer les savants et les malmener tient de la perversion et de l'égarement, car ce sont les successeurs des prophètes.
Les invocations des anges en faveur de celui qui se tient là où il a accompli sa prière
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: "Tant que l'homme se tient là où il a accompli sa prière (dans l'attente de la prochaine prière), les anges ne cessent d'implorer Allah en sa faveur: (Seigneur! Pardonne-lui! Seigneur! Accorde-lui Ta miséricorde), à moins qu'il ne gâte ses ablutions, fût-ce accidentellement". (Transmis par Al-Bukhârî)
Morale du hadith:
* Recommandation de rester longtemps dans la place où il a accompli sa prière pour acquérir l'honorable récompense, à savoir: l'invocation des anges en sa faveur.
Mérite de celui qui dépense pour l'amour d'Allah et condamnation de celui qui s'y refuse
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: Chaque matin, deux anges descendent sur terre. L'un dit: "Seigneur! Dédommages quiconque dépense (en aumône)". Et l'autre de poursuivre: "Seigneur! Inflige une perte à quiconque retient son argent (par avarice)". (Transmis par Al-Bukhârî et Muslim)
Morale du hadith:
* Mise en exergue de l'incitation à dépenser conformément aux dires d'An-Nawawî: "Dépenser pour l'agrément d'Allah, pour sa famille, pour les hôtes, et dans les voies volontaires de la dépense donne au fidèle la sensation qu'Allah, l'Exalté, le compensera par quelque chose de meilleur. La promesse divine est véridique".

Les anges évoquant à leur Seigneur les fidèles qui accomplissent la prière
D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui), l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: Tour à tour, les anges nocturnes et diurnes se succèdent auprès de vous. Ils se rencontrent à la prière de subh et à celle de `asr. Les premiers remontent vers le ciel. Allah, bien qu'Il sache mieux que quiconque à quoi s'en tenir, leur demande alors: "Comment avez-vous laissé Mes adorateurs?". - "Nous les avons laissés en train de prier, répondent-ils, et nous les avions retrouvés également en train de prier". (Transmis par Al-Bukhârî et Muslim)
Morale du hadith:
* Bienveillance et honneur accordés par Allah aux croyants en faisant que les anges se réunissent autour de ces derniers et se séparent d'eux aux moments de leurs adorations.
* Allah pose la question aux anges pour mettre l'accent sur le mérite des orants et celui de leurs cultes d'adoration.


LES ANGES
Mais ce sont plutôt des serviteurs honorés. Ils ne devancent pas Son Commandement et agissent selon Ses ordres. (S21.V26-27)
Allah (swt) les a créés, ils L'adorent et Lui obéissent.
Ceux qui sont auprès de Lui [Les Anges] ne se considèrent point trop grands pour L'adorer et ne s'en lassent pas. Ils exaltent Sa Gloire nuit et jour et ne s'interrompent point. (S21.V19-20)
Les Anges nous sont dissimulés, nous ne pouvons les voir. Mais Allah (swt) peut les montrer à certains de Ses serviteurs. Le Prophète Mohammad (saws) a vu Jibril (as) sous sa forme réelle avec six cents ailes qui couvraient l'horizon. (Rapporté par Bokhari & Moslim)
Jibril (as) apparu à Maryam sous la forme d'un bel homme, et engagea la conversation avec elle.
Il vint aussi au Prophète (saws) tandis qu'il était parmi ses Compagnons (raa) sous l'apparence d'un homme inconnu qui ne montrait aucune trace de long voyage, avec des vêtements très blancs et une chevelure très noire. Il s'assis auprès du Prophète (saws), ses genoux contre les genoux du Prophète (saws) et ses paumes posées sur ses cuisses. Le Prophète (saws) dit ultérieurement à ses Compagnons (raa) que l'homme qu'ils avaient vu était Jibril (as). (Ce récit est tiré du hadith très connu rapporté par Al Bokhari & Moslim)
Nous croyons que les Anges ont différentes tâches qui leurs ont été attribuées. Parmi les Anges, il y a Jibril (as) qui est chargé de la révélation, également surnommé le Saint-Esprit. Il l'a fait descendre sur l'ordre d'Allah (swt) à quiconque Il (swt) désire parmi Ses Prophètes et Messagers.
Mikail (as) est l'Ange qui est chargé de la pluie et de la végétation. Israfil (as) est chargé de souffler dans la Trompe à deux reprises, le premier souffle se suivra de la fin du monde et le second de la Résurrection. Malak-Al-Mawt, l'Ange de la Mort (as) est chargé d'ôter l'âme des gens lors de la mort. Les assistants de l'Ange de la mort sont de deux sortes; les Anges de miséricorde, et, les Anges du supplice.
Les Anges Porteurs du Trône du Seigneur, ils sont au nombre de 4. Au jour de la Résurrection, leur nombre augmentera pour atteindre 8, dit le Seigneur dans les versets suivants:
Et sur ses côtés [se tiendront] les Anges, tandis que huit, ce jour-là, porteront au-dessus d'eux le Trône de ton Seigneur. (S69.V17)

Radwane chargé de gardé le Paradis, il est donc le gardien du Paradis et le plus grand de Ses serviteurs. Les gardiens du Paradis sont innombrables, seule le Seigneur peut délimiter leur nombre.

De chaque porte, les Anges entreront auprès d'eux:
‹Paix sur vous, pour ce que vous avez enduré!› - Comme est bonne votre demeure finale!› (S13.V23-24)
Les gardiens du Feu sont au nombre de 19 Anges et sont chargés de faire torturés les habitants de la Géhenne.
Je vais le brûler dans le Feu intense (Saqar). Et qui te dira ce qu'est Saqar? Il ne laisse rien et n'épargne rien; Il brûle la peau et la noircit. Ils sont dix neuf à y veiller. Nous n'avons assigné comme gardiens du Feu que les Anges. Cependant, Nous n'en avons fixé le nombre que pour éprouver les mécréants. (S74.V26-31)

Malik (as) est le gardien en chef de l'Enfer. Certains Anges sont chargés de l'embryon dans la matrice, d'autres sont responsables de protéger l'être humain et l'Ange des montagnes.
Les Anges scribes en charge d'enregistrer les oeuvres des humains. A la droite de chacun des hommes se trouve un ange qui inscrit ses bonnes actions alors que l'ange installé à sa gauche inscrit les mauvaises.
..quand les deux recueillant, assis à droite et à gauche, recueillent.
Il ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire. (S50.V17-18)
D'autres Anges sont chargés de questionner le mort après qu'il soit placé dans sa tombe. Deux Anges viennent à lui Mounkir et Nakir et le questionnent au sujet de son Seigneur (swt), de sa religion et de son Prophète (saws).
Le Prophète (saws) nous informe également que chaque jour 70 000 Anges entrent - dans une autre version : prient - dans la maison peuplée (al bayt al ma'mor) au ciel sans ne plus jamais y revenir. (tiré d'un hadith rapporté par Al Bokhari & Moslim)

AÏD MOUBARAK

Salam à tous;
Je vous souhaite AÏD MOUBARAK SAÏD à Tous.

Je vous informe que le blogue est à réservé aux cours du dimanche.
Si certains parmis vous ont des messages personnels à faire passer merci de le faire sur d'autres supports.

samedi 1 novembre 2008

Introduction

La prière est la colonne dorsale de la foi, elle est la pratique la plus importante de l'Islam.

At-Tabarani nous raconte: « La prière est la première dont le serviteur rendra compte au jour de la Résurrection, parmi ses œuvres. Si elle est prise du bon côté, c'est à dire qu'elle est acceptée, tout le reste de ses œuvres est admis bon. Au contraire, si elle est atteinte de corruption, c'est à dire qu'elle est refusée, tout le reste des ses œuvres sera en perdition »

La prière est un acte d’adoration exigé pour chaque croyant, mâle ou femelle. Allah a ordonné aux musulmans d’accomplir la prière dans beaucoup de versets du Glorieux Coran.

A titre d’exemple, Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) dit :
« Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur Salât, qui se détournent des futilités. » (Sourate 23 (Al Mou' minoun) - Verset 1 à 3)
Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) a dit aussi :
« Soyez assidus aux Salâts et surtout la Salât médiane et tenez vous debout devant Allah, avec humilité » (Sourate 2 (Al Baqara) - Verset 238).

« Souvenez-vous de Moi, Je vous récompenserai. Remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi. O les croyants! Cherchez secours dans l'endurance et la Salât. Car Allah est avec ceux qui sont endurants ». (Sourate 2 (Al Baqara) - verset 152/153)

La prière est d’une importance capitale. C’est un acte vertueux qui engendre la récompense d’Allah. Il y a beaucoup de hadith à ce propos, notamment :

« Quand on s’est renseigné au sujet des meilleures actes, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) répondit : « Accomplir la prière à son heure due ». (Rapporté par Boukhârî et Mouslim)

Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit :
"Toutes les fois qu’une prière obligatoire est accomplie et que le musulman fait son ablution selon les règles et avec pleine humilité, parachevant ses génuflexions et ses prosternations, cette prière là serait une expiation de tout péché qui l’a précédée, à part les péchés majeurs" (Mouslim)

« La tête de la religion est l’islam, son pilier est la prière et son sommet est la guerre sainte (jihad) pour la cause d’Allah » (Ahmad et Tirmidhi) .

La révélation de la prière

La salat a été offerte à Notre Prophète Bien-Aimé (sallallahou alayhi wa salam) par Dieu (soubhânahou wa ta'âlâ) au ciel pendant l'ascension du Prophète (Al mi'râj), c'est la seule obligation qui a été légiféré au ciel toutes les autres l'ont été sur terre. Cela nous montre l'importance de la prière.

C'est au moment où Dieu le rapprocha de Lui et lui parla sans que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) puisse le voir que lui fut prescrit ainsi qu'à notre communauté, les cinq prières. Au début, elles furent fixées au nombre de 50.

De retour vers la terre, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) passa près du Prophète Moussa (allayhi wa salam) qui lui demanda ce qu'il avait reçu de Dieu.
- L'Envoyé de Dieu (sallallahou alayhi wa salam) le mit au courant.
- « Retourne à ton Seigneur, lui dit Moussa, car ta communauté ne pourra endurer à cela « Moussa (‘allayhi wa salam) avait déjà fait l'expérience avec les Fils d'Israël. Il craignit que le Nation de Mohammad (sallallahou alayhi wa salam) ne subissent le même sort que la sienne.
- Le Prophète(sallallahou alayhi wa salam) retourna donc chez son Maître, lui demander d'alléger cette charge et ainsi, il ne cessa de revenir de chez Moussa ('allayhi wa salam) vers son Seigneur, jusqu'à ce que le nombre de prières soit réduit à cinq. - Dieu (soubhânahou wa ta'âlâ) lui dit: « Elles sont cinq en nombre et cinquante en récompense car Je ne change pas de Parole » - Le Prophète(sallallahou alayhi wa salam) revint encore chez Moussa (‘allayhi wa salam) qui lui dit: « Retourne à ton Seigneur » - Mais le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) répondit: « J'ai à présent honte de demander à mon Seigneur un allégement. »
Les prières furent donc diminuées à 5 par jour MAIS ces 5 prières en valent 50 !
La forme et les moments de la prière eux furent enseigné au Prophète (sallallahou alayhi wa salam) par l'Ange Jibril.


Les mérites de la prière

a) Les mérites spirituels

Abou Houraira (radiya lahou 'anhou) rapporta qu'il avait entendu le Messager d'Allah (sallallahou alayhi wa salam) dire à ses compagnon: "Si l'un de vous avait une rivière qui coulait devant sa maison, et dans laquelle il peut se laver 5 fois par jour, pensez-vous qu'il restera sale?" Ils dirent: "Cela le débarrasse de toutes ses impuretés" Il leur dit: "C'est l'exemple des 5 prières dont Allah se sert pour effacer les péchés." (Boukhârî)

La prière éloigne de la turpitude.

Grâce à la prière, on devint scrupuleux, on acquiert de la force pour résister aux tentations et de la fermeté dans ce qu'on entreprend. L'âme devient fière et n'éprouve devant le mal que répulsion et dégoût.
C'est dans ce sens que le Corna affirme :"En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel d'Allah est certes ce qu'il y a de plus grand. Et Allah sait ce que vous faites." (Sourate 29 (l'Araignée) - verset 45)

La prière consiste essentiellement en trois éléments:

* Le sentiment d'humilité devant la majestueuse de Dieu
* La reconnaissance de cette supériorité
* L'adoption pour son corps et tous ses organes de la posture de respect nécessaire.

En gros la prière nous fait aimer Dieu, et Le respecter. Et Dieu aime ceux qui L'aiment

b) les mérites physiques

La prière éduque

La prière accomplie à heures régulières bien précise, apprend au jeune musulman la rigueur de la gestion de son temps et la ponctualité. Il s'auto-discipline et comprend que la journée est faite de divers temps d'activités, il y a un temps pour tout, dont un pour la prière.

S'il fait la prière à la mosquée, il prend aussi l'habitude de se discipliner par rapport à un groupe, il commence à se sentir membre de cette communauté, son égoïsme diminue et sa patience envers les autres augmente.

Le sentiment d'appartenir à une communauté

Le fait que tout les musulman se tourne vers un même point: la Kaaba renforce l'idée de fraternité et d'égalité entre les musulmans. Penser que tout le monde se tourne vers le même endroit pour le même but et de la même façon, réchauffe le cœur, nous rapproche malgré les différences ethniques ou raciales. On partage ces moments avec des millions d'autres personnes qui ont la même foi et la même opinion que soi.

La détente

Nous avons l'immense privilège dans ce monde de stress et de rendement d'avoir le droit à 5 pauses par jour, 5 moments de détente où l'on se déconnecte du monde d'ici-bas. Durant la salât, le musulman doit se détendre, se laisser aller dans une forme de concentration, de médiation. Les moments de salât sont des moments privilégiés de recueillement et de ressourcement spirituel. C'est bien que le yoga! Ça nous permet de rechercher les batteries pour être plus productif après. En voilà un argument pour que les employeurs nous laissent faire notre prière au travail!

La prière, une psychanalyse

Entrer en prière, c'est oublier pour un instant ce monde, changer d'idée en plein sacré. Elle permet de mettre de l'ordre dans ses pensées: nous avons tous des angoisses, des anxiétés et des peurs injustifiées qui n'existent que dans nos esprits, et constituent parfois de vrais handicaps.
Qui est le Meilleur des confidents? Qui peut guérir tous les maux? Qui peut exaucer les rêves? Une seule "personne": Dieu. N'avez vous jamais ressentit un immense soulagement après vous être prosterné longuement, de vous être confié à Dieu l'Audiant?
La prière nourrit en permanence l'espoir (Ar-rajâ').
Il existe des prière pour chaque problème de la vie, par exemple, la prière de consultation (al istikharah) quand on a une décision à prendre. On a pas besoin de l'horoscope, nous La prière de la peur, la prière de la demande de pluie (istiqa'), la prière de nécessité, la prière dite de glorification (tasabih),... J'ai développé certaines de ces prières dans les feuilles annexes, mais je ne les développe pas plus ici.


L'esprit de la prière

On ne peut pas parler de prière sans concentration, sinon que reste t-il? De la gymnastique? Un délire de parole, répétées par automatisme?

Voyons quel est l’esprit de la pratique la plus importante de l’Islam :

a) L'intention

'Umar Ibn al-Khattâb (radiya lahou 'anhou) a dit: « J'ai entendu le Messager de Dieu (sallallahou alayhi wa salam) dire: « Les actes ne valent que par leur intention. Et à chacun selon son dessein. Celui qui émigre pour Dieu et Son Messager, son émigration lui sera comptée comme étant pour Dieu et Son Messager. Et celui qui émigre pour acquérir des biens de ce bas monde ou pour épouser une femme, son émigration ne lui sera comptée que pour ce vers quoi il a émigré. » (Rapporté par Mouslim)

C'est la même chose pour la prière, si on fait la prière pour Dieu, on en sera récompensé. Mais si on fait la prière pour que les gens disent : « Oh! elle fait la prière, elle est bien, c'est une bonne musulmane » ça devint du chirk (l'association).

b) La sincérité

La pureté de l'intention et la sincérité du cœur pour le Seigneur des mondes élèvent l'action purement profane dans ce monde et la transforment en un acte d'adoration agréé. C'est à dire que c'est la sincérité et l'intention que l'on fait quelque chose pour Dieu qui rend tout chose un ibadat (adoration). Si on aime quelqu'un pour Dieu, ça devient une adoration, si on va chercher un verre d'eau pour quelqu'un pour Dieu, ça devient une adoration, si on va au travail pour Dieu, ça devient une adoration. Et qui dit adoration ,dit récompense.

L'Envoyé de Dieu (sallallahou alayhi wa salam) a dit: « Dieu ne regarde pas vos corps ni vos formes, mais regarde vos cœurs et vos œuvres » (Mouslim)

Il est dit également dans un autre hadith: « Au jour de la Résurrection, on amènera le monde d'ici-bas, on triera ce qui y était pour Dieu et on rejettera ce qui n'y était pas pour Dieu dans le Feu de la Géhenne » (Al-Baïhaqî)

c) Le recueillement et la concentration.

La concentration peut faiblir et se renforcer en fonction du degré de puissance de la foi en la vie future et du mépris du bas-monde. Lorsque l'on remarque que notre cœur n'est pas présent dans la prière, c'est à cause de la faiblesse de la foi. Et la cause de la faiblesse de la foi, c'est l'amour de ce bas-monde.

On a demandé à Amir Ibn Abd Qays: « Ton âme te fait elle penser à quelque chose parmi mes affaires du bas-monde pendant que tu es en prière? » Il a répondu: « Je préfère être transpercé par les lances plutôt que de connaître ce genre de choses. »

Déraciner du cœur l'amour du bas-monde est une chose difficile et l'effacer entièrement est chose rare. Aussi il convient de s'y exercer dans la mesure du possible, et c'est Dieu qui accorde le succès et l'assistance.

Quelques conseils pour la concentration:

1) Se préparer: la concentration commence dès les ablutions, penser aux péchés qui tombent avec l'eau des ablutions, mettre de « beaux » vêtements qui ne nous gêne pas pendant la prière parce qu'il sont trop serrés, ou qu'on marche dessus... Faire l'adhan, puis l'iqâma. Tout cela est un rituel pour entrer en concentration. Si on a vraiment du mal à se concentré, faire un petit ta'lim avant la prière, prendre un livre de hadiths et lire ceux qui se rapporte à la valeur de la prière, la concentration, … ou lire un peu de Coran

2) Prier dans une pièce calme, pas au plein milieu du salon, avec les enfants qui court partout, s'installer dans un endroit propre, calme, sans télé, sans chose qui pourrait déconcentré.

4) Si on quelque chose à faire, le faire avant pour ne y penser pendant la prière, bien sûr si cela ne dépasse pas le temps légale de la prière. Ne pas prier si on a quelque chose sur le feu ou qu’on a envie d'aller au toilettes. Ou quand le repas est servi.

5) Penser qu'on se met devant la Kaba'a et penser qu'on est à la Mecque.

6) Penser qu'on est devant Dieu, le respect que cela sous entend. Si on est devant le Président on ne va pas être déconcentré, dire n'importe quoi, alors devant Dieu?

7) Il est conseillé d'imaginer le paradis sur notre droite et l'enfer sur la gauche ou de penser que c'est son dernier jour de vie, pour se pousser encore plus à être concentré dans sa prière, ou alors, pensez très fort aux supplices de l'enfer. En se souvenant de ses pêchés, on souhaite ardemment d'Allah nous préserve du châtiment du feu et qu'il accepte notre prière.

8) Voici encore autre chose n'oublions pas aussi que c'est shaytan qui nous détourne de notre prière. Voici les conseils de Notre Prophète Bien aimé (sallallahou alayhi wa salam) :
Si une personne prie et que les insufflations de shaytan envahissent ses pensées dans ses prières lui causant des problèmes dans la récitation du Coran et lui font douter des raka’ats accomplies que doit il faire ?
C’est arrivé à un des compagnons du Prophète dont le nom est Uthman Bin Abi Al-Aas (radiya lahou 'anhou), il est donc venu se plaindre au Prophète (sallallahou alayhi wa salam ) et il lui dit « Le shaytan vient entre moi et ma prière et me cause des problèmes avec ma récitation ». Le Messager d'Allah (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « C'est un shaitan appelé Khanzab, ainsi si vous sentez sa présence, cherchez le refuge auprès d'Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) et soufflez une brume à votre gauche trois fois. » Il a dit : « J'ai appliqué ce conseil et Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) m'a débarrassé de lui. »

Ce hadith inclut deux façons de se débarrasser du shaytan de la prière:

- Premièrement il faut chercher refuge auprès d'Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) contre le mal du shaytan en prononçant ces mots de refuge: « Je cherche refuge auprès de Dieu contre Satan le lapidé » « A'oudhou billahi minach-chai'tanirajim ».

- Deuxièmement : en soufflant une brume à gauche trois fois. Ce souffle est essentiellement de l'air semblable au crachement, mais avec une brume infime de salive, à condition que cela ne dérange pas la personne à côté de lui, ni rende le masjid (la mosquée) sale.

8) Prier lentement, en réfléchissant à ce que l'on dit, même si on ne comprend pas l'arabe. S'arrêter après chaque verset et se le traduire dans la tête pour bien savoir ce qu'on dit. Utiliser le tajwid pour prononcer les sourates ça aide à la concentration.
Dans le livre « La prière du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) » du le cheikh Albani (rahimoulah), on peut lire en page 36-37:
« La sounnah dans la lecture du Coran est de lire verset par verset par exemple:
« Bismilahi rahmani rahim »
puis on s'arrête,
« Al hamdoulilahi rabil alamin »
s'arrêter, et lire...
Ca permet aussi d'être concentré si on fait attention a bien articuler et bien prononcer chaque sourate.
Il va de soi que les formules contre chaytan doivent être réciter comme:
"Ahouzou bilahi mina chaytani radjim min hamzihi wa nafkhihi wa nafthihi" (« Je cherche la protection d'Allah contre satan le maudit, contre ses insinuations, ses insufflations et ses poésies érotiques »).

9) Prendre le temps de s'incliner, de se prosterner, que les membres se reposent. Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam ) faisait une inclinaison qui durait autant que sa récitation et une prosternation toute aussi longue.

10) Essayer pour les louanges que l'on fait (Subhana rabbi l'azim wa bihamdihi....) ou pour l'istighfar (demander pardon), essayer de les associer (excusez moi du terme) à une situation vécue par exemple : « Al hamdou lillah qui m'a donné ceci, cela, qui a fait ceci, cela.... », « Astaghfiroullah parce que j'ai fait ceci, cela, j'ai dis ça, je n'ai pas fais ça .... » comme ça on fait notre prière avec beaucoup plus de sincérité et donc de concentration.
Aussi pendant premier soujoud, demander à Allah (soubhanahou wa ta'ala) de nous donner de la concentration dans cette prière et dans les autres et d'éloigner le waswas. Ça pousse à faire des efforts car on se sent mal de demander quelque chose à Allah et de ne pas faire les efforts par la suite.

11) Après la prière ne pas se précipiter à une autre occupation, rester encore un peu assis.


Comment faire la Prière


1) An-niyya - L’intention

La niyya c’est que l’on ait l’intention d’adorer Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) par l’intermédiaire de la prière et elle fait partie des actes du cœur (c’est-à-dire qu’elle n’est pas verbale). Et il ne nous a pas été rapporté de hadith du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) ou de la part de l’un de ses compagnons, mentionnant qu’on doit prononcer un texte qui atteste l’intention de faire telle prière au commencement de celle-ci.

2) Ce diriger vers la Qibla [1]

Il est obligatoire pour celui qui voit la Ka’ba de ses propres yeux, de se diriger vers elle avec précision. Quant à celui qui ne peut pas la voir, il doit s’orienter vers la direction de la Ka’ba.

Si une personne accomplit une prière vers une autre direction que la Qibla, à cause des nuages ou autres, et ce après effort et recherche effectués pour la Qibla, sa prière est alors valable. Elle ne doit pas la refaire.

Si une autre personne de confiance vient lui annoncer la bonne direction de la Ka’ba, alors qu’elle est en train d’accomplir sa prière, sans aucune connaissance préalable de la Qibla, elle doit se diriger aussitôt vers la Qibla. Quant à sa prière accomplie, elle est correcte.


Première rak’at

3) Le Takbir El Ihram

On commence en levant les mains [2] et on fait le takbir c’est à dire: dire « Allahou akbar » « Dieu est le plus grand »
(On ne doit pas réciter le takbir à haute voix dans toutes les prières, sauf s’il s’agit de l’imam) [3]

4) Du’a Al-Istiftah - L’invocation d’ouverture [4]

On commence la prière par la récitation de quelques invocations qui sont authentiquement rapportés du Prophète (sallallahou alayhi wa salam). Il en y a beaucoup, dont la plus célèbre:
« Soubhanaka llahoumma wa bihamdika. watabâraka ismouka wa ta’alâ jaddouka wa lâ ilaha ghayrouka » « Gloire à Toi ! Seigneur, Louanges à Toi, Que Ton nom soit béni, Exaltée soit Ta grandeur, il n’y a pas d’autre divinité (digne d’adoration) excepté Toi »

5) Al-Isti’ada - La demande de Refuge

Puis, on formule la dou’a du refuge auprès d’Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) contre satan le maudit :

« A’oudhou bi allahi min ach-chaytani ar-rajim » « Je cherche refuge auprès d’Allah de satan le maudit »

6) La basmallah

C’est à dire : dire : « Bismillahi-rahmani-rahim » « Au nom d’Allah, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux »
Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) lisait la sourate « Al Fatiha » et parfois il disait « Bismillahi-rahmeni-rahim » à haute voix des fois à voix basse et il le disait plus à voix basse qu’à voix haute.

7) Réciter la Fatiha (sourate n°1)



« Bismillahi-rahmeni-rahim
Al hamdoullillahi-rabbi-l-‘alamin
Ar-rahmeni-rahim
Mâliki yawmi-d-dîn
Iyâka na’boudou wa iyâka nasta’în
Ihdinâ-s-sirâta-l-moustaqîm
Sirâta-l-ladîna an’amta ‘alayhim
ghayri-l-maghdhoûbi ‘alayhim wa lâdh-dhalîn»…

Traduction :

« Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Louange à Allah, seigneur de l’Univers.
Le tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
Maître du Jour de la rétribution.
C’est Toi seul que nous adorons, et c’est Toi seul dont nous implorons secours.
Guide-nous dans le droit chemin,
Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs,
Non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »



Il est obligatoire de réciter la Fatiha dans chaque rak’at.
On doit réciter la Fatiha entièrement. La Basmala (bismillahi Ar-rahmani Ar-rahim) en est un verset. La récitation de la Fatiha est un pilier de la prière dont l’absente rend la prière invalide. Il est du devoir des (musulmans) non arabes de la mémoriser.
Quant à celui qui en est incapable, il lui suffit de dire: « Soubhana allahi, wal-hamdou lillahi, wa lâ ilaha illa-llah, Allahou akbarou, wa lâ hawla wa lâ qouwwata illâ bi-llah ». « Gloire à Allah, louange à Allah, il n’y a pas de dieu (digne d’adoration) excepté Allah, Allah est le plus Grand et il n’y a pas de force ni de puissance si ce n’est en Allah ».

Quant il finissait de lire la Fatiha, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) disait « Amin », et s’il lisait le Coran à voix haute pour les prières du Sobh, Maghreb et ‘Icha, il disait « amin » à voix haute et le contraire pour les prières du Dhor et ’Asr.

Il se taisait quelques secondes après la lecture de la Fatiha.

8) Réciter une deuxième sourate [5]

Il est de la pratique du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) de réciter d’autres sourates ou quelques versets après la Fatiha dans les deux premières rak’ats.

Par exemple : Sourate « Al Ikhlâs » « le Monothéisme pur » n° 112





« Qoul houwa-llahou ahad
Allahou-s’ amad
Lam yalid wa lam youlad
Wa lam yakoun lahou, koufouan ahad »



Traduction :

« Dis : « Il est Allah, Unique.
Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.
Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus.
Et nul n’est égal à Lui »

9) Le Roukou’ou – l’inclinaison

Quand on finit la récitation des sourates, on doit marque un léger silence juste le temps de reprendre son souffle.
Puis on lève ses mains de la même manière qu’au premier takbir (Takbir el-Ihram).
On récite le takbir « Allahou Akbar » « Dieu est le plus grand » et on accomplit le roukou’ou : l’inclinaison.

Position :
On place les mains sur les genoux, les doigts étendus, comme si on les tiens avec. On courbe son dos et le tient d’une façon que si on y versait de l’eau, elle ne coulerait pas. On ne baisse pas la tête, ni l’élève, mais on doit la garder au niveau du dos. On éloigne les deux coudes des deux côtés du corps.

On dit: "Soubhana rabbî-al-‘adhim" « Gloire à mon Seigneur le Sublime » trois fois ou plus.

On se redresse du roukou’ (et se tient droit).

Pendant qu’on se redresse, on dit: « Sami’a allahou liman hamidah » « Allah entend celui qui Le loue ». Et on lève les mains de la manière qu’auparavant.

Une fois redressé, on dit: « Rabbana wa laka-l-hamd » « O notre Seigneur, à Toi les louanges ».

10) Le Soujoud – la Prosternation



On dit « Allahou akbar » « Dieu est le plus grand » sans lever les mains.

Position :
Quand on se prosterne, on doit s’appuyer sur ses mains, lesquelles doivent être ouverts (les doigts étendus). On ne doit pas écarter les doigts des deux mains, on doit les faire pointer vers la Qibla. On met les mains au niveau des épaules mais on peut les mettre aussi au niveau des oreilles. On élève les avant-bras pour qu’ils ne touchent pas le sol et ne les étends pas comme fait le chien.
Pendant le soujoud, il faut que le front et le nez touchent le sol, les genoux doivent également toucher le sol.
Les bouts des orteils des deux pieds doivent aussi toucher le sol. Pendant le soujoud, on garde les deux pieds droit (en vertical). On dirige les bouts des orteils vers la Qibla et on joint les talons des pieds.

On dit alors: « Soubhana rabbiyal a’laa » « Gloire à mon Seigneur le Très Haut » trois fois ou plus.
Il est de conseillé (moustahab) d’y multiplier les invocations, parce qu’elles y sont plus exaucées qu’ailleurs.

Il est permis de se prosterner sur le sol et sur tout ce qui l’isole du front tel qu’un tissu, un tapis ou une natte… etc.

Il n’est pas permis de réciter (des sourates) du Coran pendant le soujoud.

11) Al iftirach - S’asseoir entre les deux soujoud

On relève la tête de la prosternation en récitant le takbir « Allahou akbar » « Dieu est le plus Grand »
Puis, on s’assoit calmement et droit afin que tous les os reprennent leurs emplacements.

Position :
On étend le pied gauche et on s’assoit dessus. On garde le pied droit vertical. On dirige les orteils du pied droit vers la Qibla.

Dans cette posture: on dit (uniquement): « Rabbi-ghfir lî », « O mon Seigneur, pardonnes moi ». Ou alors "Allahoumma ighfir lî, wa-rhamnî,wa-hdinî, wa-jbournî, wa’afi’ni, warzuqnî, wa-rfa’nî » « O Allah, pardonnes-moi, soit clément envers moi, guide-moi, rend-moi satisfait, accordes-moi de quoi vivre et élève-moi ».

12) De la seconde prosternation

Puis, on récite le takbir « Allahou akbar » « Dieu est Grand »
Puis, on accomplit le second sujoud et on y refait ce qu’on fait dans le premier sujoud.

Quand on lève la tête de la seconde prosternation, et on veut se relever, on récité le takbir, « Allahou akbar » « Dieu est grand ».
On doit s’asseoir calmement droit sur le pied gauche jusqu’à ce que chaque os reprenne son emplacement, et ce avant de se mettre debout.

La seconde rak’at

Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) se levait en s’appuyant sur ses pieds et ses genoux en se propulsant avec ses cuisses et si cela était difficile pour lui alors, parfois il s’aidait de sa main. (rapporté par Al Boukhârî)
Le Cheikh Albani (arhimoullah) lui conseille de se lever en s’appuyant sur les mains fermées comme les ferment le batteur de la pâte (à pain).
On refait ce qu’on fait dans la première rak’at sauf, qu’on ne fait pas d’invocation de commencement (du’a al-istiftah), ni la demande de refuge (al isti’ada)
On fait une récitation plus courte que celle de la première rak’at. Puis l’inclinaison, puis deux prosternations.

Une fois qu’on finit la seconde rak’at, on s’assoit pour réciter le tachahoud.

Position :
On s’assoit de la même manière qu’à la posture d’entre les deux prosternations. On met sa main (paume) droite sur la cuisse et le genou droit, et l’extrémité de l'avant-bras droit sur la cuisse sans l’en éloigner. Et on étend la main gauche sur la cuisse et le genou gauche. Il n’est pas permis de s’asseoir en s’appuyant sur la main, et en particulier la gauche.
On plie tous les doigts de la main droite en plaçant le pouce tantôt sur le majeur. Et tantôt sur l’index pour ainsi former un cercle. On étend et pointe avec l’index vers la Qibla. Et on le regarde fixement.
(On procède ainsi dans chaque tachahoud)

Le tachahoud se récite à voix basse.
Le tachahoud est le suivant: « At-tahiyyatou lillahwa az-zakiyatou lillah wa as-salawatou at-tayyibâtou lillah as-salâmou ‘alayka ayyouhâ an-nabî, wa rahmatou-llahi wa barakatouh, as-salamou ‘alaynâ wa ‘ala ‘ibâdi Allahi-s-sâlihîn. Ach-chadou an lâ ilaha illâ-llah, wa ach-chadou anna Mohammadan ‘abdouhou wa rasoulouhou » « Tous les salutations, les prières et bonnes paroles sont à Allah. Que la paix soit sur le prophète, ainsi que la miséricorde d’Allah et ses bénédictions. Que la paix soit aussi sur nous et sur tous les serviteurs vertueux d’Allah. J’atteste qu’il n’y a pas de Dieu (digne d’adoration) excepté Allah, et j’atteste que Mohammad est Son serviteur et messager ».

Si la prière est de deux rak’at on la termine par la salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) et le salam (voir plus loin rubrique n°13).

La troisième rak’at

Puis, on récite le takbir « Allahou akbar » « Dieu est le plus grand » (il est de la sounnah de le réciter le takbir, en étant encore assis)

On se lève, ensuite pour accomplir la troisième rak’at. On récite la Fatiha, puis on s’incline et on se prosterne deux fois. Mais avant de se lever à la quatrième rak’at, on s’assoit calmement droit sur le pied gauche, jusqu’à ce que chaque os reprenne son emplacement. Puis on se met debout en s’appuyant sur les mains comme on s’est élevé pour la première et la seconde rak’at.

Si la prière est de trois rak’at on la termine par la salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) et le salam (voir plus loin rubrique n°13).

La quatrième rak’at

On récite la Fatiha, puis on s’incline, on fait les deux prosternations, puis on reste assis pour le tachahoud final.

On refait ce qu’on a fait dans le premier tachahoud.

Position :
On doit s’asseoir dans le dernier tachahoud, sur le flanc en mettant sa hanche gauche par terre, on sort les deux pieds d’un seul côté, en plaçant le gauche sous la jambe droite.
On tient le pied droit vertical.
On tient le genou gauche par la main gauche en s’en servant comme appui.

13) La Salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam)

On récite la Salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) dans ce tachahoud : « Allahoumma salli ‘alâ saidina Mohammad wa ‘alâ ‘alisaidina Mohammad, kamâ salayta ‘alâsaidina Ibrahîm wa ‘alâ ‘alisaidina Ibrahîm, wa barik ‘alâ saidina Mohammad wa ‘alâ ‘ali saidna Mohammad kamâ barakta ‘alâsaidina Ibrahîm wa ‘alâ ‘ali saidina Ibrahîm,fi alalamin inaka hamidoun majîd » « Que le salut soit sur Mohammad ainsi que sur sa famille comme il l’a été sur Ibrahim et sa famille, que la bénédiction soit sur Mohammad et sur sa famille comme elle l’a été sur Ibrahim et sa famille. Tu es vraiment digne de Louange et de Gloire »

Puis on demande la protection d’Allah contre les quatre épreuves en disant : « Allahoumma innî a’oudhou bika min ‘adhâbi jahannam wa min ‘adhâbil qabri wa min fitnati al-mahyâ wa al-mamat wa min charri fitnati-l-massih ad-dajjâl » « O Allah, je recherche refuge auprès de Toi contre le châtiment de l’Enfer, du supplice de la tombe, de l’épreuve de la vie et la mort et de l’épreuve de l’Antéchrist Dajjal ».

14) Le Salam final

L’imam élève la voix par le salut (Salam)

On salue à droite en tournant la tête jusqu’à ce que la blancheur de la joue soit visible par celui qui est derrière.
Puis, salue à gauche en tournant la tête jusqu’à ce que la blancheur de la joue soit visible par celui qui est derrière.

Le Salam peut être formulé de plusieurs façons:
1ere : dire : « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh » « Que la paix d’Allah, Sa miséricorde et Ses bénédictions soient sur vous » à sa droite et: « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullah » à sa gauche.

2nde : dire le salut précédent sans « wa barakatouh »,

3ème : dire : « As-salamou ‘alaykoum warahmatoullah » à sa droite, et « As-salamou ‘alaykoum » à sa gauche.

4ème : dire le salut une seule fois vers le devant en tournant légèrement la tête à droit (avec le même salut).

15) Les invocations après la prière

Après la prière, on peut prolonger encore un peu le recueillement en fessant des invocations comme par exemple :
« Astaghfiroullah » « Je demande pardon à Allah » trois fois.
« Allahoumma anta-s-salâmou wa minka-s-salâmou tabârakta yâdâ-l-jalâli wa-l-ikrâm » « Seigneur tu es la paix, de Toi procède la paix. Soi béni, O toi qui es plein de Majesté et de Munificence »