samedi 1 novembre 2008

Introduction

La prière est la colonne dorsale de la foi, elle est la pratique la plus importante de l'Islam.

At-Tabarani nous raconte: « La prière est la première dont le serviteur rendra compte au jour de la Résurrection, parmi ses œuvres. Si elle est prise du bon côté, c'est à dire qu'elle est acceptée, tout le reste de ses œuvres est admis bon. Au contraire, si elle est atteinte de corruption, c'est à dire qu'elle est refusée, tout le reste des ses œuvres sera en perdition »

La prière est un acte d’adoration exigé pour chaque croyant, mâle ou femelle. Allah a ordonné aux musulmans d’accomplir la prière dans beaucoup de versets du Glorieux Coran.

A titre d’exemple, Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) dit :
« Bienheureux sont certes les croyants, ceux qui sont humbles dans leur Salât, qui se détournent des futilités. » (Sourate 23 (Al Mou' minoun) - Verset 1 à 3)
Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) a dit aussi :
« Soyez assidus aux Salâts et surtout la Salât médiane et tenez vous debout devant Allah, avec humilité » (Sourate 2 (Al Baqara) - Verset 238).

« Souvenez-vous de Moi, Je vous récompenserai. Remerciez-Moi et ne soyez pas ingrats envers Moi. O les croyants! Cherchez secours dans l'endurance et la Salât. Car Allah est avec ceux qui sont endurants ». (Sourate 2 (Al Baqara) - verset 152/153)

La prière est d’une importance capitale. C’est un acte vertueux qui engendre la récompense d’Allah. Il y a beaucoup de hadith à ce propos, notamment :

« Quand on s’est renseigné au sujet des meilleures actes, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) répondit : « Accomplir la prière à son heure due ». (Rapporté par Boukhârî et Mouslim)

Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit :
"Toutes les fois qu’une prière obligatoire est accomplie et que le musulman fait son ablution selon les règles et avec pleine humilité, parachevant ses génuflexions et ses prosternations, cette prière là serait une expiation de tout péché qui l’a précédée, à part les péchés majeurs" (Mouslim)

« La tête de la religion est l’islam, son pilier est la prière et son sommet est la guerre sainte (jihad) pour la cause d’Allah » (Ahmad et Tirmidhi) .

La révélation de la prière

La salat a été offerte à Notre Prophète Bien-Aimé (sallallahou alayhi wa salam) par Dieu (soubhânahou wa ta'âlâ) au ciel pendant l'ascension du Prophète (Al mi'râj), c'est la seule obligation qui a été légiféré au ciel toutes les autres l'ont été sur terre. Cela nous montre l'importance de la prière.

C'est au moment où Dieu le rapprocha de Lui et lui parla sans que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) puisse le voir que lui fut prescrit ainsi qu'à notre communauté, les cinq prières. Au début, elles furent fixées au nombre de 50.

De retour vers la terre, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) passa près du Prophète Moussa (allayhi wa salam) qui lui demanda ce qu'il avait reçu de Dieu.
- L'Envoyé de Dieu (sallallahou alayhi wa salam) le mit au courant.
- « Retourne à ton Seigneur, lui dit Moussa, car ta communauté ne pourra endurer à cela « Moussa (‘allayhi wa salam) avait déjà fait l'expérience avec les Fils d'Israël. Il craignit que le Nation de Mohammad (sallallahou alayhi wa salam) ne subissent le même sort que la sienne.
- Le Prophète(sallallahou alayhi wa salam) retourna donc chez son Maître, lui demander d'alléger cette charge et ainsi, il ne cessa de revenir de chez Moussa ('allayhi wa salam) vers son Seigneur, jusqu'à ce que le nombre de prières soit réduit à cinq. - Dieu (soubhânahou wa ta'âlâ) lui dit: « Elles sont cinq en nombre et cinquante en récompense car Je ne change pas de Parole » - Le Prophète(sallallahou alayhi wa salam) revint encore chez Moussa (‘allayhi wa salam) qui lui dit: « Retourne à ton Seigneur » - Mais le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) répondit: « J'ai à présent honte de demander à mon Seigneur un allégement. »
Les prières furent donc diminuées à 5 par jour MAIS ces 5 prières en valent 50 !
La forme et les moments de la prière eux furent enseigné au Prophète (sallallahou alayhi wa salam) par l'Ange Jibril.


Les mérites de la prière

a) Les mérites spirituels

Abou Houraira (radiya lahou 'anhou) rapporta qu'il avait entendu le Messager d'Allah (sallallahou alayhi wa salam) dire à ses compagnon: "Si l'un de vous avait une rivière qui coulait devant sa maison, et dans laquelle il peut se laver 5 fois par jour, pensez-vous qu'il restera sale?" Ils dirent: "Cela le débarrasse de toutes ses impuretés" Il leur dit: "C'est l'exemple des 5 prières dont Allah se sert pour effacer les péchés." (Boukhârî)

La prière éloigne de la turpitude.

Grâce à la prière, on devint scrupuleux, on acquiert de la force pour résister aux tentations et de la fermeté dans ce qu'on entreprend. L'âme devient fière et n'éprouve devant le mal que répulsion et dégoût.
C'est dans ce sens que le Corna affirme :"En vérité, la prière préserve de la turpitude et du blâmable. Le rappel d'Allah est certes ce qu'il y a de plus grand. Et Allah sait ce que vous faites." (Sourate 29 (l'Araignée) - verset 45)

La prière consiste essentiellement en trois éléments:

* Le sentiment d'humilité devant la majestueuse de Dieu
* La reconnaissance de cette supériorité
* L'adoption pour son corps et tous ses organes de la posture de respect nécessaire.

En gros la prière nous fait aimer Dieu, et Le respecter. Et Dieu aime ceux qui L'aiment

b) les mérites physiques

La prière éduque

La prière accomplie à heures régulières bien précise, apprend au jeune musulman la rigueur de la gestion de son temps et la ponctualité. Il s'auto-discipline et comprend que la journée est faite de divers temps d'activités, il y a un temps pour tout, dont un pour la prière.

S'il fait la prière à la mosquée, il prend aussi l'habitude de se discipliner par rapport à un groupe, il commence à se sentir membre de cette communauté, son égoïsme diminue et sa patience envers les autres augmente.

Le sentiment d'appartenir à une communauté

Le fait que tout les musulman se tourne vers un même point: la Kaaba renforce l'idée de fraternité et d'égalité entre les musulmans. Penser que tout le monde se tourne vers le même endroit pour le même but et de la même façon, réchauffe le cœur, nous rapproche malgré les différences ethniques ou raciales. On partage ces moments avec des millions d'autres personnes qui ont la même foi et la même opinion que soi.

La détente

Nous avons l'immense privilège dans ce monde de stress et de rendement d'avoir le droit à 5 pauses par jour, 5 moments de détente où l'on se déconnecte du monde d'ici-bas. Durant la salât, le musulman doit se détendre, se laisser aller dans une forme de concentration, de médiation. Les moments de salât sont des moments privilégiés de recueillement et de ressourcement spirituel. C'est bien que le yoga! Ça nous permet de rechercher les batteries pour être plus productif après. En voilà un argument pour que les employeurs nous laissent faire notre prière au travail!

La prière, une psychanalyse

Entrer en prière, c'est oublier pour un instant ce monde, changer d'idée en plein sacré. Elle permet de mettre de l'ordre dans ses pensées: nous avons tous des angoisses, des anxiétés et des peurs injustifiées qui n'existent que dans nos esprits, et constituent parfois de vrais handicaps.
Qui est le Meilleur des confidents? Qui peut guérir tous les maux? Qui peut exaucer les rêves? Une seule "personne": Dieu. N'avez vous jamais ressentit un immense soulagement après vous être prosterné longuement, de vous être confié à Dieu l'Audiant?
La prière nourrit en permanence l'espoir (Ar-rajâ').
Il existe des prière pour chaque problème de la vie, par exemple, la prière de consultation (al istikharah) quand on a une décision à prendre. On a pas besoin de l'horoscope, nous La prière de la peur, la prière de la demande de pluie (istiqa'), la prière de nécessité, la prière dite de glorification (tasabih),... J'ai développé certaines de ces prières dans les feuilles annexes, mais je ne les développe pas plus ici.


L'esprit de la prière

On ne peut pas parler de prière sans concentration, sinon que reste t-il? De la gymnastique? Un délire de parole, répétées par automatisme?

Voyons quel est l’esprit de la pratique la plus importante de l’Islam :

a) L'intention

'Umar Ibn al-Khattâb (radiya lahou 'anhou) a dit: « J'ai entendu le Messager de Dieu (sallallahou alayhi wa salam) dire: « Les actes ne valent que par leur intention. Et à chacun selon son dessein. Celui qui émigre pour Dieu et Son Messager, son émigration lui sera comptée comme étant pour Dieu et Son Messager. Et celui qui émigre pour acquérir des biens de ce bas monde ou pour épouser une femme, son émigration ne lui sera comptée que pour ce vers quoi il a émigré. » (Rapporté par Mouslim)

C'est la même chose pour la prière, si on fait la prière pour Dieu, on en sera récompensé. Mais si on fait la prière pour que les gens disent : « Oh! elle fait la prière, elle est bien, c'est une bonne musulmane » ça devint du chirk (l'association).

b) La sincérité

La pureté de l'intention et la sincérité du cœur pour le Seigneur des mondes élèvent l'action purement profane dans ce monde et la transforment en un acte d'adoration agréé. C'est à dire que c'est la sincérité et l'intention que l'on fait quelque chose pour Dieu qui rend tout chose un ibadat (adoration). Si on aime quelqu'un pour Dieu, ça devient une adoration, si on va chercher un verre d'eau pour quelqu'un pour Dieu, ça devient une adoration, si on va au travail pour Dieu, ça devient une adoration. Et qui dit adoration ,dit récompense.

L'Envoyé de Dieu (sallallahou alayhi wa salam) a dit: « Dieu ne regarde pas vos corps ni vos formes, mais regarde vos cœurs et vos œuvres » (Mouslim)

Il est dit également dans un autre hadith: « Au jour de la Résurrection, on amènera le monde d'ici-bas, on triera ce qui y était pour Dieu et on rejettera ce qui n'y était pas pour Dieu dans le Feu de la Géhenne » (Al-Baïhaqî)

c) Le recueillement et la concentration.

La concentration peut faiblir et se renforcer en fonction du degré de puissance de la foi en la vie future et du mépris du bas-monde. Lorsque l'on remarque que notre cœur n'est pas présent dans la prière, c'est à cause de la faiblesse de la foi. Et la cause de la faiblesse de la foi, c'est l'amour de ce bas-monde.

On a demandé à Amir Ibn Abd Qays: « Ton âme te fait elle penser à quelque chose parmi mes affaires du bas-monde pendant que tu es en prière? » Il a répondu: « Je préfère être transpercé par les lances plutôt que de connaître ce genre de choses. »

Déraciner du cœur l'amour du bas-monde est une chose difficile et l'effacer entièrement est chose rare. Aussi il convient de s'y exercer dans la mesure du possible, et c'est Dieu qui accorde le succès et l'assistance.

Quelques conseils pour la concentration:

1) Se préparer: la concentration commence dès les ablutions, penser aux péchés qui tombent avec l'eau des ablutions, mettre de « beaux » vêtements qui ne nous gêne pas pendant la prière parce qu'il sont trop serrés, ou qu'on marche dessus... Faire l'adhan, puis l'iqâma. Tout cela est un rituel pour entrer en concentration. Si on a vraiment du mal à se concentré, faire un petit ta'lim avant la prière, prendre un livre de hadiths et lire ceux qui se rapporte à la valeur de la prière, la concentration, … ou lire un peu de Coran

2) Prier dans une pièce calme, pas au plein milieu du salon, avec les enfants qui court partout, s'installer dans un endroit propre, calme, sans télé, sans chose qui pourrait déconcentré.

4) Si on quelque chose à faire, le faire avant pour ne y penser pendant la prière, bien sûr si cela ne dépasse pas le temps légale de la prière. Ne pas prier si on a quelque chose sur le feu ou qu’on a envie d'aller au toilettes. Ou quand le repas est servi.

5) Penser qu'on se met devant la Kaba'a et penser qu'on est à la Mecque.

6) Penser qu'on est devant Dieu, le respect que cela sous entend. Si on est devant le Président on ne va pas être déconcentré, dire n'importe quoi, alors devant Dieu?

7) Il est conseillé d'imaginer le paradis sur notre droite et l'enfer sur la gauche ou de penser que c'est son dernier jour de vie, pour se pousser encore plus à être concentré dans sa prière, ou alors, pensez très fort aux supplices de l'enfer. En se souvenant de ses pêchés, on souhaite ardemment d'Allah nous préserve du châtiment du feu et qu'il accepte notre prière.

8) Voici encore autre chose n'oublions pas aussi que c'est shaytan qui nous détourne de notre prière. Voici les conseils de Notre Prophète Bien aimé (sallallahou alayhi wa salam) :
Si une personne prie et que les insufflations de shaytan envahissent ses pensées dans ses prières lui causant des problèmes dans la récitation du Coran et lui font douter des raka’ats accomplies que doit il faire ?
C’est arrivé à un des compagnons du Prophète dont le nom est Uthman Bin Abi Al-Aas (radiya lahou 'anhou), il est donc venu se plaindre au Prophète (sallallahou alayhi wa salam ) et il lui dit « Le shaytan vient entre moi et ma prière et me cause des problèmes avec ma récitation ». Le Messager d'Allah (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « C'est un shaitan appelé Khanzab, ainsi si vous sentez sa présence, cherchez le refuge auprès d'Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) et soufflez une brume à votre gauche trois fois. » Il a dit : « J'ai appliqué ce conseil et Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) m'a débarrassé de lui. »

Ce hadith inclut deux façons de se débarrasser du shaytan de la prière:

- Premièrement il faut chercher refuge auprès d'Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) contre le mal du shaytan en prononçant ces mots de refuge: « Je cherche refuge auprès de Dieu contre Satan le lapidé » « A'oudhou billahi minach-chai'tanirajim ».

- Deuxièmement : en soufflant une brume à gauche trois fois. Ce souffle est essentiellement de l'air semblable au crachement, mais avec une brume infime de salive, à condition que cela ne dérange pas la personne à côté de lui, ni rende le masjid (la mosquée) sale.

8) Prier lentement, en réfléchissant à ce que l'on dit, même si on ne comprend pas l'arabe. S'arrêter après chaque verset et se le traduire dans la tête pour bien savoir ce qu'on dit. Utiliser le tajwid pour prononcer les sourates ça aide à la concentration.
Dans le livre « La prière du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) » du le cheikh Albani (rahimoulah), on peut lire en page 36-37:
« La sounnah dans la lecture du Coran est de lire verset par verset par exemple:
« Bismilahi rahmani rahim »
puis on s'arrête,
« Al hamdoulilahi rabil alamin »
s'arrêter, et lire...
Ca permet aussi d'être concentré si on fait attention a bien articuler et bien prononcer chaque sourate.
Il va de soi que les formules contre chaytan doivent être réciter comme:
"Ahouzou bilahi mina chaytani radjim min hamzihi wa nafkhihi wa nafthihi" (« Je cherche la protection d'Allah contre satan le maudit, contre ses insinuations, ses insufflations et ses poésies érotiques »).

9) Prendre le temps de s'incliner, de se prosterner, que les membres se reposent. Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam ) faisait une inclinaison qui durait autant que sa récitation et une prosternation toute aussi longue.

10) Essayer pour les louanges que l'on fait (Subhana rabbi l'azim wa bihamdihi....) ou pour l'istighfar (demander pardon), essayer de les associer (excusez moi du terme) à une situation vécue par exemple : « Al hamdou lillah qui m'a donné ceci, cela, qui a fait ceci, cela.... », « Astaghfiroullah parce que j'ai fait ceci, cela, j'ai dis ça, je n'ai pas fais ça .... » comme ça on fait notre prière avec beaucoup plus de sincérité et donc de concentration.
Aussi pendant premier soujoud, demander à Allah (soubhanahou wa ta'ala) de nous donner de la concentration dans cette prière et dans les autres et d'éloigner le waswas. Ça pousse à faire des efforts car on se sent mal de demander quelque chose à Allah et de ne pas faire les efforts par la suite.

11) Après la prière ne pas se précipiter à une autre occupation, rester encore un peu assis.


Comment faire la Prière


1) An-niyya - L’intention

La niyya c’est que l’on ait l’intention d’adorer Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) par l’intermédiaire de la prière et elle fait partie des actes du cœur (c’est-à-dire qu’elle n’est pas verbale). Et il ne nous a pas été rapporté de hadith du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) ou de la part de l’un de ses compagnons, mentionnant qu’on doit prononcer un texte qui atteste l’intention de faire telle prière au commencement de celle-ci.

2) Ce diriger vers la Qibla [1]

Il est obligatoire pour celui qui voit la Ka’ba de ses propres yeux, de se diriger vers elle avec précision. Quant à celui qui ne peut pas la voir, il doit s’orienter vers la direction de la Ka’ba.

Si une personne accomplit une prière vers une autre direction que la Qibla, à cause des nuages ou autres, et ce après effort et recherche effectués pour la Qibla, sa prière est alors valable. Elle ne doit pas la refaire.

Si une autre personne de confiance vient lui annoncer la bonne direction de la Ka’ba, alors qu’elle est en train d’accomplir sa prière, sans aucune connaissance préalable de la Qibla, elle doit se diriger aussitôt vers la Qibla. Quant à sa prière accomplie, elle est correcte.


Première rak’at

3) Le Takbir El Ihram

On commence en levant les mains [2] et on fait le takbir c’est à dire: dire « Allahou akbar » « Dieu est le plus grand »
(On ne doit pas réciter le takbir à haute voix dans toutes les prières, sauf s’il s’agit de l’imam) [3]

4) Du’a Al-Istiftah - L’invocation d’ouverture [4]

On commence la prière par la récitation de quelques invocations qui sont authentiquement rapportés du Prophète (sallallahou alayhi wa salam). Il en y a beaucoup, dont la plus célèbre:
« Soubhanaka llahoumma wa bihamdika. watabâraka ismouka wa ta’alâ jaddouka wa lâ ilaha ghayrouka » « Gloire à Toi ! Seigneur, Louanges à Toi, Que Ton nom soit béni, Exaltée soit Ta grandeur, il n’y a pas d’autre divinité (digne d’adoration) excepté Toi »

5) Al-Isti’ada - La demande de Refuge

Puis, on formule la dou’a du refuge auprès d’Allah (soubhânahou wa ta'âlâ) contre satan le maudit :

« A’oudhou bi allahi min ach-chaytani ar-rajim » « Je cherche refuge auprès d’Allah de satan le maudit »

6) La basmallah

C’est à dire : dire : « Bismillahi-rahmani-rahim » « Au nom d’Allah, le tout Miséricordieux, le très Miséricordieux »
Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) lisait la sourate « Al Fatiha » et parfois il disait « Bismillahi-rahmeni-rahim » à haute voix des fois à voix basse et il le disait plus à voix basse qu’à voix haute.

7) Réciter la Fatiha (sourate n°1)



« Bismillahi-rahmeni-rahim
Al hamdoullillahi-rabbi-l-‘alamin
Ar-rahmeni-rahim
Mâliki yawmi-d-dîn
Iyâka na’boudou wa iyâka nasta’în
Ihdinâ-s-sirâta-l-moustaqîm
Sirâta-l-ladîna an’amta ‘alayhim
ghayri-l-maghdhoûbi ‘alayhim wa lâdh-dhalîn»…

Traduction :

« Au nom de Dieu le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Louange à Allah, seigneur de l’Univers.
Le tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux,
Maître du Jour de la rétribution.
C’est Toi seul que nous adorons, et c’est Toi seul dont nous implorons secours.
Guide-nous dans le droit chemin,
Le chemin de ceux que Tu as comblés de faveurs,
Non pas de ceux qui ont encouru Ta colère, ni des égarés. »



Il est obligatoire de réciter la Fatiha dans chaque rak’at.
On doit réciter la Fatiha entièrement. La Basmala (bismillahi Ar-rahmani Ar-rahim) en est un verset. La récitation de la Fatiha est un pilier de la prière dont l’absente rend la prière invalide. Il est du devoir des (musulmans) non arabes de la mémoriser.
Quant à celui qui en est incapable, il lui suffit de dire: « Soubhana allahi, wal-hamdou lillahi, wa lâ ilaha illa-llah, Allahou akbarou, wa lâ hawla wa lâ qouwwata illâ bi-llah ». « Gloire à Allah, louange à Allah, il n’y a pas de dieu (digne d’adoration) excepté Allah, Allah est le plus Grand et il n’y a pas de force ni de puissance si ce n’est en Allah ».

Quant il finissait de lire la Fatiha, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) disait « Amin », et s’il lisait le Coran à voix haute pour les prières du Sobh, Maghreb et ‘Icha, il disait « amin » à voix haute et le contraire pour les prières du Dhor et ’Asr.

Il se taisait quelques secondes après la lecture de la Fatiha.

8) Réciter une deuxième sourate [5]

Il est de la pratique du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) de réciter d’autres sourates ou quelques versets après la Fatiha dans les deux premières rak’ats.

Par exemple : Sourate « Al Ikhlâs » « le Monothéisme pur » n° 112





« Qoul houwa-llahou ahad
Allahou-s’ amad
Lam yalid wa lam youlad
Wa lam yakoun lahou, koufouan ahad »



Traduction :

« Dis : « Il est Allah, Unique.
Allah, Le Seul à être imploré pour ce que nous désirons.
Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus.
Et nul n’est égal à Lui »

9) Le Roukou’ou – l’inclinaison

Quand on finit la récitation des sourates, on doit marque un léger silence juste le temps de reprendre son souffle.
Puis on lève ses mains de la même manière qu’au premier takbir (Takbir el-Ihram).
On récite le takbir « Allahou Akbar » « Dieu est le plus grand » et on accomplit le roukou’ou : l’inclinaison.

Position :
On place les mains sur les genoux, les doigts étendus, comme si on les tiens avec. On courbe son dos et le tient d’une façon que si on y versait de l’eau, elle ne coulerait pas. On ne baisse pas la tête, ni l’élève, mais on doit la garder au niveau du dos. On éloigne les deux coudes des deux côtés du corps.

On dit: "Soubhana rabbî-al-‘adhim" « Gloire à mon Seigneur le Sublime » trois fois ou plus.

On se redresse du roukou’ (et se tient droit).

Pendant qu’on se redresse, on dit: « Sami’a allahou liman hamidah » « Allah entend celui qui Le loue ». Et on lève les mains de la manière qu’auparavant.

Une fois redressé, on dit: « Rabbana wa laka-l-hamd » « O notre Seigneur, à Toi les louanges ».

10) Le Soujoud – la Prosternation



On dit « Allahou akbar » « Dieu est le plus grand » sans lever les mains.

Position :
Quand on se prosterne, on doit s’appuyer sur ses mains, lesquelles doivent être ouverts (les doigts étendus). On ne doit pas écarter les doigts des deux mains, on doit les faire pointer vers la Qibla. On met les mains au niveau des épaules mais on peut les mettre aussi au niveau des oreilles. On élève les avant-bras pour qu’ils ne touchent pas le sol et ne les étends pas comme fait le chien.
Pendant le soujoud, il faut que le front et le nez touchent le sol, les genoux doivent également toucher le sol.
Les bouts des orteils des deux pieds doivent aussi toucher le sol. Pendant le soujoud, on garde les deux pieds droit (en vertical). On dirige les bouts des orteils vers la Qibla et on joint les talons des pieds.

On dit alors: « Soubhana rabbiyal a’laa » « Gloire à mon Seigneur le Très Haut » trois fois ou plus.
Il est de conseillé (moustahab) d’y multiplier les invocations, parce qu’elles y sont plus exaucées qu’ailleurs.

Il est permis de se prosterner sur le sol et sur tout ce qui l’isole du front tel qu’un tissu, un tapis ou une natte… etc.

Il n’est pas permis de réciter (des sourates) du Coran pendant le soujoud.

11) Al iftirach - S’asseoir entre les deux soujoud

On relève la tête de la prosternation en récitant le takbir « Allahou akbar » « Dieu est le plus Grand »
Puis, on s’assoit calmement et droit afin que tous les os reprennent leurs emplacements.

Position :
On étend le pied gauche et on s’assoit dessus. On garde le pied droit vertical. On dirige les orteils du pied droit vers la Qibla.

Dans cette posture: on dit (uniquement): « Rabbi-ghfir lî », « O mon Seigneur, pardonnes moi ». Ou alors "Allahoumma ighfir lî, wa-rhamnî,wa-hdinî, wa-jbournî, wa’afi’ni, warzuqnî, wa-rfa’nî » « O Allah, pardonnes-moi, soit clément envers moi, guide-moi, rend-moi satisfait, accordes-moi de quoi vivre et élève-moi ».

12) De la seconde prosternation

Puis, on récite le takbir « Allahou akbar » « Dieu est Grand »
Puis, on accomplit le second sujoud et on y refait ce qu’on fait dans le premier sujoud.

Quand on lève la tête de la seconde prosternation, et on veut se relever, on récité le takbir, « Allahou akbar » « Dieu est grand ».
On doit s’asseoir calmement droit sur le pied gauche jusqu’à ce que chaque os reprenne son emplacement, et ce avant de se mettre debout.

La seconde rak’at

Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) se levait en s’appuyant sur ses pieds et ses genoux en se propulsant avec ses cuisses et si cela était difficile pour lui alors, parfois il s’aidait de sa main. (rapporté par Al Boukhârî)
Le Cheikh Albani (arhimoullah) lui conseille de se lever en s’appuyant sur les mains fermées comme les ferment le batteur de la pâte (à pain).
On refait ce qu’on fait dans la première rak’at sauf, qu’on ne fait pas d’invocation de commencement (du’a al-istiftah), ni la demande de refuge (al isti’ada)
On fait une récitation plus courte que celle de la première rak’at. Puis l’inclinaison, puis deux prosternations.

Une fois qu’on finit la seconde rak’at, on s’assoit pour réciter le tachahoud.

Position :
On s’assoit de la même manière qu’à la posture d’entre les deux prosternations. On met sa main (paume) droite sur la cuisse et le genou droit, et l’extrémité de l'avant-bras droit sur la cuisse sans l’en éloigner. Et on étend la main gauche sur la cuisse et le genou gauche. Il n’est pas permis de s’asseoir en s’appuyant sur la main, et en particulier la gauche.
On plie tous les doigts de la main droite en plaçant le pouce tantôt sur le majeur. Et tantôt sur l’index pour ainsi former un cercle. On étend et pointe avec l’index vers la Qibla. Et on le regarde fixement.
(On procède ainsi dans chaque tachahoud)

Le tachahoud se récite à voix basse.
Le tachahoud est le suivant: « At-tahiyyatou lillahwa az-zakiyatou lillah wa as-salawatou at-tayyibâtou lillah as-salâmou ‘alayka ayyouhâ an-nabî, wa rahmatou-llahi wa barakatouh, as-salamou ‘alaynâ wa ‘ala ‘ibâdi Allahi-s-sâlihîn. Ach-chadou an lâ ilaha illâ-llah, wa ach-chadou anna Mohammadan ‘abdouhou wa rasoulouhou » « Tous les salutations, les prières et bonnes paroles sont à Allah. Que la paix soit sur le prophète, ainsi que la miséricorde d’Allah et ses bénédictions. Que la paix soit aussi sur nous et sur tous les serviteurs vertueux d’Allah. J’atteste qu’il n’y a pas de Dieu (digne d’adoration) excepté Allah, et j’atteste que Mohammad est Son serviteur et messager ».

Si la prière est de deux rak’at on la termine par la salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) et le salam (voir plus loin rubrique n°13).

La troisième rak’at

Puis, on récite le takbir « Allahou akbar » « Dieu est le plus grand » (il est de la sounnah de le réciter le takbir, en étant encore assis)

On se lève, ensuite pour accomplir la troisième rak’at. On récite la Fatiha, puis on s’incline et on se prosterne deux fois. Mais avant de se lever à la quatrième rak’at, on s’assoit calmement droit sur le pied gauche, jusqu’à ce que chaque os reprenne son emplacement. Puis on se met debout en s’appuyant sur les mains comme on s’est élevé pour la première et la seconde rak’at.

Si la prière est de trois rak’at on la termine par la salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) et le salam (voir plus loin rubrique n°13).

La quatrième rak’at

On récite la Fatiha, puis on s’incline, on fait les deux prosternations, puis on reste assis pour le tachahoud final.

On refait ce qu’on a fait dans le premier tachahoud.

Position :
On doit s’asseoir dans le dernier tachahoud, sur le flanc en mettant sa hanche gauche par terre, on sort les deux pieds d’un seul côté, en plaçant le gauche sous la jambe droite.
On tient le pied droit vertical.
On tient le genou gauche par la main gauche en s’en servant comme appui.

13) La Salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam)

On récite la Salat sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) dans ce tachahoud : « Allahoumma salli ‘alâ saidina Mohammad wa ‘alâ ‘alisaidina Mohammad, kamâ salayta ‘alâsaidina Ibrahîm wa ‘alâ ‘alisaidina Ibrahîm, wa barik ‘alâ saidina Mohammad wa ‘alâ ‘ali saidna Mohammad kamâ barakta ‘alâsaidina Ibrahîm wa ‘alâ ‘ali saidina Ibrahîm,fi alalamin inaka hamidoun majîd » « Que le salut soit sur Mohammad ainsi que sur sa famille comme il l’a été sur Ibrahim et sa famille, que la bénédiction soit sur Mohammad et sur sa famille comme elle l’a été sur Ibrahim et sa famille. Tu es vraiment digne de Louange et de Gloire »

Puis on demande la protection d’Allah contre les quatre épreuves en disant : « Allahoumma innî a’oudhou bika min ‘adhâbi jahannam wa min ‘adhâbil qabri wa min fitnati al-mahyâ wa al-mamat wa min charri fitnati-l-massih ad-dajjâl » « O Allah, je recherche refuge auprès de Toi contre le châtiment de l’Enfer, du supplice de la tombe, de l’épreuve de la vie et la mort et de l’épreuve de l’Antéchrist Dajjal ».

14) Le Salam final

L’imam élève la voix par le salut (Salam)

On salue à droite en tournant la tête jusqu’à ce que la blancheur de la joue soit visible par celui qui est derrière.
Puis, salue à gauche en tournant la tête jusqu’à ce que la blancheur de la joue soit visible par celui qui est derrière.

Le Salam peut être formulé de plusieurs façons:
1ere : dire : « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullahi wa barakatouh » « Que la paix d’Allah, Sa miséricorde et Ses bénédictions soient sur vous » à sa droite et: « As-salamou ‘alaykoum wa rahmatoullah » à sa gauche.

2nde : dire le salut précédent sans « wa barakatouh »,

3ème : dire : « As-salamou ‘alaykoum warahmatoullah » à sa droite, et « As-salamou ‘alaykoum » à sa gauche.

4ème : dire le salut une seule fois vers le devant en tournant légèrement la tête à droit (avec le même salut).

15) Les invocations après la prière

Après la prière, on peut prolonger encore un peu le recueillement en fessant des invocations comme par exemple :
« Astaghfiroullah » « Je demande pardon à Allah » trois fois.
« Allahoumma anta-s-salâmou wa minka-s-salâmou tabârakta yâdâ-l-jalâli wa-l-ikrâm » « Seigneur tu es la paix, de Toi procède la paix. Soi béni, O toi qui es plein de Majesté et de Munificence »

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